C’est une petite contre-performance: avec 78,3 Mt de marchandises manutentionnées, les ports jumeaux de Brême et Bremerhaven affichent des résultats en recul de 0,6 %. Mais les responsables du site ont décidé de s’en contenter. « Dans un contexte difficile, nous maintenons le cap. Notre activité est stable et nous sommes satisfaits », assure Martin Günthner. De fait, le sénateur en charge de l’économie préfère voir le verre à moitié plein. L’activité de logistique automobile, notamment, qui progresse de 4,2 %. Avec 2,30 millions de voitures débarquées sur ses quais, Bremerhaven peut toujours se prévaloir du titre de plus grand port automobile d’Europe.
Il faut dire que le site est porté par les excellentes performances des constructeurs allemands, qui ont encore accru leurs ventes aux États-Unis et surtout en Chine. La République populaire pourrait d’ailleurs devenir dès cette année le premier débouché de l’industrie auto allemande. Et Bremerhaven entend bien en tirer profit. Pour ce faire, l’opérateur portuaire BGL va injecter 20 M€ dans un nouveau centre de stockage pour voitures neuves. Capacité prévue: 6 600 places. Autre projet, investir dans les infrastructures ferroviaires. Aujourd’hui, 80 % des voitures exportées depuis Bremerhaven sont acheminées jusqu’au port par le train, où elles sont stockées sur d’immenses parkings avant de prendre la mer. L’objectif est désormais de faire arriver les wagons jusque sur les quais d’embarquement. Les travaux, qui ont débuté cette année, devraient être finis courant 2016.