Lors de la tenue son assemblée générale annuelle les 18 et 19 mars, l’Asso ciation française des capitaines de navires (Afcan) a adopté les résolutions suivantes:
• La sécurité et la qualité, et leur application à bord, coûtent cher. Depuis toujours, l’Association française des capitaines de navires (Afcan) « dénonce les pressions, souvent orales, exercées sur les capitaines, quel que soit le pavillon ». Le capitaine est responsable de la sécurité du navire et de ses biens. Ne pas tenir compte de ses arguments en termes de sécurité, l’obliger à ne pas conduire son navire en toute sécurité est contraire à l’article 5.2 partie A du code ISM (code international de gestion de la sécurité). Il paraît « malheureusement évident » qu’en cas d’incident, ce même article – en lieu et place de l’article 6.1.3 du même code ISM demandant à l’armateur de soutenir son capitaine sur les sujets touchant la sécurité – sera rapidement mis en avant par l’armement au détriment de son capitaine. L’Afcan rappelle à ses capitaines adhérents « la nécessité d’utiliser tous les moyens d’enregistrement à leur disposition qui leur paraîtront utiles pour faire face à de tels procédés ».
• « Partageant l’inquiétude » des élèves des différentes formations existantes et à venir proposées par l’ENSM (École natio – nale supérieure maritime) quant aux possibilités offertes en matière de stages embarqués, ainsi qu’à la possibilité de trouver un emploi à la mer en fin de cursus, l’Afcan rappelle aux armateurs présents au conseil d’administration de l’ENSM qu’ils ont le « devoir d’honorer » le nombre de stages nécessaires, en conformité avec la convention STCW à la formation des officiers.
• L’Afcan rappelle à l’État, aux ports et aux villes portuaires leurs « obligations » en matière d’accueil des marins en escale, telles que définies par la convention du travail maritime, MLC 2006, convention entrée en vigueur en France le 1er mars 2014. À ce jour, aucune solution pérenne n’a été définie pour la survie des structures d’accueil des marins en escale (Foyers du marin ou Seamen’s club).
Le bureau de l’Association est désormais présidé par le commandant Bertrand Derennes qui succède au commandant Hubert Ardillon après sept ans de présidence.