Le 25 mars, la Fédération française des pilotes maritimes (FFPM), réunie en assemblée générale à Paris, a élu Jean-Philippe Casanova au poste de président. Celui-ci succède à Frédéric Moncany de Saint-Aignan qui quitte la FFPM pour se consacrer à la présidence du Cluster maritime français. Christophe Reux a été élu secrétaire général de la FFPM. Lors d’un point presse, les nouveaux dirigeants de la FFPM ont fait le point sur les sujets du moment pour le pilotage. Il y a le projet de règlement européen sur les services portuaires et ses deux volets: l’accès au marché et la transparence financière. Le 24 mars, la commission Transport du Par lement européen a repris son travail sur le texte. Auteur d’un premier rapport mi-2014, le député Knut Fleckenstein a été désigné pour la réalisation d’un deuxième rapport d’ici fin juin 2015. « Nous espérons qu’il présentera la même analyse que la première fois, a indiqué Jean-Philippe Casanova. Le pilotage doit être sorti de l’accès au marché, c’est-à-dire ne pas être soumis à la concurrence, mais doit évoluer dans une totale transparence financière. » Le conseil européen des ministres des Transports a pris une position de principe allant dans ce sens le 8 octobre: la décision concernant l’accès au marché du pilotage relèverait de chaque État membre de l’Union européenne (UE). Mais dans toute l’UE, le pilotage serait soumis à la transparence financière. Pour la FFPM, cette solution permet d’assurer une égalité de traitement aux navires dans un cadre qui renforce la compétitivité des ports de l’UE. Jean-Philippe Casanova a annoncé qu’au niveau européen, un rapprochement se dessine entre l’European Maritime Pilot’s Association (Emsa) et l’Euro pean Community Shipowners’ Association (Ecsa). Il s’agit de permettre aux pilotes et armateurs européens de travailler ensemble et d’être mieux re pré sentés à Bruxelles.
Des résultats stables
Même si toutes les données pour 2014 ne sont pas disponibles, les résultats du pilotage maritime français devraient être équivalents à ceux de 2013, soit 120 M€ de recettes. Ils seraient en ligne avec les résultats des ports marqués par une certaine stagnation. Dans les ports français, le pilotage souffre de la diminution des importations de produits bruts incomplètement compensée par la progression des conteneurs ou des croisières. Toute nouvelle activité créatrice de nouveaux trafics, comme les EMR ou le futur terminal méthanier à Dunkerque, est vivement attendue. « Car tout ce qui est de nature à développer l’économie portuaire tout en préservant l’environnement est une priorité pour les pilotes, a souligné Jean-Philippe Casanova. Nous som mes les partenaires des ports et des armateurs pour faire avancer l’économie maritime et portuaire. »