« Nous avons reçu des rapports privés et lu de nombreux articles de presse selon lesquels l’exploitation du G6, CKYHE, Ocean 3 et 2M pourrait être un facteur contributif à la congestion chronique des ports de la côte Ouest et peut-être d’ailleurs. »
Des rapports laissent comprendre que la composition des chargements des navires en Extrême-Orient a été modifiée. Cela oblige, à l’arrivée dans les ports américains, à procéder à un grand nombre de mouvements entre les différents terminaux des membres des alliances.
Le commissaire Khouri a rappelé que selon la législation américaine, la FMC, pour autoriser un Vessel Sharing Agreement (VSA), doit s’assurer que ce dernier ne génère aucune réduction « déraisonnable » du service rendu ou aucune hausse « déraisonnable » du prix du transport.
Un bilan des mesures anticongestion
« En termes de coût global et de qualité de service des lignes régulières desservant les États-Unis, les chargeurs américains ont été confrontés à une baisse de la qua lité et une hausse significative des coûts. Cela est dû à plusieurs facteurs », estime le commissaire Khouri. La main-d’œuvre portuaire, la disponibilité des remor ques-squelette et celle des chauffeurs ont été citées par le commissaire. Il a invité les VSA à lui répondre rapidement et a demandé à ce que soit présenté, lors des revues trimestrielles d’exploitation des VSA, le bilan des mesures anticongestion.
Les conséquences du conflit entre les gestionnaires de terminaux des ports de la côte Ouest et le syndicat des dockers, qui a duré plus de neuf mois, n’ont pas été explicitement évoquées par le commissaire.
Le même jour, le président de la FMC, Mario Cordero, a donné quelques éléments de réponse devant le comité chargé des ports au Congrès, préoccupé par la congestion portuaire. Cela lui a permis de souligner à plusieurs reprises le besoin de financer la modernisation des infrastructures portuaires.
Le déchargement de milliers de conteneurs durant une même escale constitue un formidable défi pour les gestionnaires de terminaux et les chauffeurs, a rappelé le président. Les difficultés de traitement d’un tel volume sont exacerbées par le manque de châssis, de chauffeurs et d’investissements dans les ports. Le président Cordero a mis en avant les partenariats que mettent en œuvre les différents opérateurs et autorités portuaires de la côte Ouest pour améliorer le passage des conteneurs.