L’année 2014 a été bien mauvaise en ce qui concerne les conditions météorologiques et la congestion des ports en Europe du Nord (les compagnies n’y sont pas totalement étrangères), aux États-Unis et en Asie, souligne SeaIntel. Cela explique, au moins en partie la chute générale de la fiabilité depuis 2012. Cette année-là, le taux de fiabilité de Mærsk était de 91,1 %, passant à 87,8 % en 2013. Seule Hamburg Süd est restée dans le même ordre de grandeur, avec respectivement 88,2 %, 85,4 % et 82,2 % en 2014.
Mais le plus curieux est ailleurs et Mærsk n’en dit mot. La fiabilité des services de la deuxième compagnie mondiale en termes de capacité de transport est perfectible: 71,1 % en 2012, 74,3 % en 2013 et 69,6 % en 2014. Pour la bonne gestion du 2M associant Mærsk et MSC, cela ne va pas être facile tous les jours. D’autant que selon les routes maritimes, l’écart entre les deux partenaires peut se creuser. Ainsi entre l’Extrême-Orient et le Nord-Europe, la fiabilité danoise est de 96,2 % et celle de MSC de moins de 60 %. Mais elles sont presque similaires entre l’Extrême-Orient et la Méditerranée: aux environs de 78 % pour Mærsk et de 75 % pour MSC (qui fait jeu égal avec CMA CGM). Le communiqué de Mærsk explique qu’après la mise en place totale du 2M et des autres alliances, SeaIntel ne suivra plus que ces Vessel Sharing Agreements. Dommage.
Pour la bonne forme, la fiabilité de CMA CGM est meilleure que celle de MSC mais elle s’en rapproche: 81,7 % en 2012, 79,9 % en 2013 et 73,3 % en 2014. Celles d’UASC, associé à CMA CGM et à China Shipping Container Line (CSCL) dans le Ocean 3, sont similaires: 79,7 %, 79,5 % et 72,1 %. Idem pour CSCL: 75,5 %, 77,6 % et 71,7 %.