L’accueil des marins ne se fait plus en journée à Montoir. 80 % des escales du Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire s’y effectuent. Mais le foyer, dépendant de l’Agism (Association nationale pour la gestion des institutions sociales maritimes), en redressement financier, a fermé il y a quelques jours, ses deux salariés licenciés. « Nous espérons une solution rapidement », ont glissé le port, l’État, les associations de bénévoles assurant l’accueil des marins sur les trois principaux sites portuaires, Nantes, Montoir et Saint-Nazaire en signant, le 25 février, une charte pour l’accueil des marins en escale, conformément aux engagements internationaux de la France. À Montoir, l’association de Saint-Nazaire prend le relais en soirée. Elle met des taxis à disposition des marins pour rejoindre la ville, à des tarifs préférentiels. Mais la situation ne peut guère durer. Le port voit passer 3 000 navires par an, 30 000 marins à leur bord d’une soixantaine de nationalités différentes et dont 20 % profitent des structures d’accueil. « Déplacements vers les centres d’achats, les centres-ville, tourisme, les besoins changent, explique Bernard Lefebvre, de Nantes Loire Accueil. Ils s’ajoutent aux plus habituels journaux internationaux, cartes de téléphones et liaisons Wifi. » Le département de Loire-Atlantique met un minibus à sa disposition. Mais il espère un local en propre de 70 m2 d’ici la fin de l’année, alors qu’il en partage un, pour le moment, avec un chantier naval. À Saint-Nazaire, Marie-Christine Le Nay, de Marine Accueil Loire, insiste pour donner aux marins l’occasion de parler à l’extérieur de leur navire. Tous en appellent aux subventions des collectivités locales.
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Nantes Saint-Nazaire: l’accueil des gens de mer se reconstruit
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