« Les chargeurs français ont été interpellés dans l’éditorial du Journal de la Marine Marchande du 27 février 2015. Au nom de leurs exigences de qualité et de performance, les chargeurs auraient privilégié les ports étrangers compte tenu de leurs meilleures conditions de passage, au détriment des ports français dans lesquels le JMM les appelle à revenir.
Au regard des bons résultats obtenus par les places françaises en 2014, résultats dont le JMM s’est d’ailleurs fait l’écho (Haropa + 4,9 % sur le conteneur, Marseille + 7 %, Dunkerque + 7 % également), on peut considérer que les chargeurs français ont d’ores et déjà entamé un mouvement de retour vers les ports français, un choix qui n’est guidé que par le souci de la compétitivité de leur entreprise et la qualité du service rendu par le passage portuaire.
Le reproche est d’autant moins fondé que les chargeurs ont travaillé à renforcer l’attractivité du système portuaire français qui, depuis les réformes permises par la loi de 2008, a renoué avec la fiabilité. On ne peut d’ailleurs que se réjouir des avancées concrètes que sont l’autoliquidation de la TVA à l’importation ou l’ouverture aux chargeurs des systèmes d’information portuaires qui suppriment un handicap par rapport aux ports étrangers et qui doivent concourir à étendre et à consolider les liens unissant les chargeurs français et les ports nationaux que l’AUTF appelle de ses vœux. »
Florence Arthaud est décédée
Une journée des femmes qui se termine mal. Le 9 mars, lendemain de la journée mondiale des femmes, le monde de la mer a appris la disparition de Florence Arthaud. Cette navigatrice a su montrer que le courage ne se dope pas uniquement à la testostérone. À 33 ans, en 1990, elle remporte la quatrième édition de la Route du rhum face à des hommes. Une victoire contre la gente masculine mais aussi contre elle-même, puisqu’elle devra faire une partie de la course avec une minerve en raison d’une hernie discale. Elle a fait partie de ces pionnières de la mer. Lors de son arrivée à Pointe à Pitre en 1990, elle déclarera aux micros des télévisions présentes que « la voile n’est pas un sport de machos ». Après ses exploits, Florence Arthaud militera toujours en faveur de la mer et de sa protection. Elle interviendra dans de nombreux colloques pour défendre son univers. Le 9 mars, la mer n’ayant pas eu raison de cette lionne, c’est à bord d’un hélicoptère qu’elle perdra la vie.