Enquête technique sur l’échouement du Mærsk-Garonne

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Immatriculé au RIF dès son neuvage en 2003, le Mærsk-Garonne est passé sous registre danois quelques années plus tard. Il devait entrer au port. L’ATSB qualifie cet événement de « sérieux ». Consulté le 10 mars, le site internet de la Danish Maritime Investigation Branch ne laisse apparaître aucun élément faisant penser qu’une enquête est en cours. Ce qui n’est pas sans rappeler la certaine lenteur à réagir lors du désarrimage de la pontée du Svendborg-Mærsk, le 14 février 2014. Selon l’ATSB, le navire de 292 m (61 636 tpl) s’est remis à flot à 8h30 assisté par trois remorqueurs. Il a été mis au mouillage le temps nécessaire à une inspection sous-marine de la coque. Il a été autorisé à se mettre à quai le 1er mars. Selon sa déclaration, l’Australian Maritime Safety Authority ex– clut qu’un problème mécanique soit à l’origine de ce « léger » échouement.

Pollution: la peine du Kaltene confirmée en appel

Le 6 mai 2001, le Kaltene, pétrolier-chimiquier appartenant à une compagnie biélorusse, a été contraint de se détourner sur Brest. Un avion de patrouille des Douanes avait en effet constaté dans son sillage une traînée révélatrice d’hydrocarbures, longue de près de 5 km. Le ministère public près du tribunal de grande instance de Brest a estimé que cette traînée était due à un déballastage. La défense du navire, quant à elle, tout en reconnaissant cette pollution, a argué qu’elle provenait d’une avarie du système d’étanchéité de l’arbre d’hélice. Le tribunal avait retenu à l’issue de son délibéré la responsabilité de l’armateur et du capitaine et les avait condamnés à 800 000 € d’amende, une peine qui allait au-delà des réquisitions du Parquet. L’armateur avait interjeté appel, et la peine a été confirmée le 5 mars par la cour d’appel de Rennes.

Nouveau site internet du BEAmer français

Depuis le 9 mars, le Bureau enquête accidents mer (BEAmer) dispose d’un nouveau site internet: www.bea-mer.developpement-durable.gouv.fr, une adresse qui n’est pas la plus ergonomique possible par rapport à www.maib.gov.uk, www.dmaib.com ou www.bsu-bund.de, par exemple. Le site semble plus riche en rapports définitifs ou simplifiés. Il permet également d’avoir une idée de la « charge de travail » du BEAmer, qu’il s’agisse de navires de commerce ou, plus souvent, de bateaux de pêche immatriculés en France uniquement. C’est ainsi que l’on note que le BEAmer travaille toujours sur le talonnage du Mega-Express-V qui s’est produit le 31 mai sur un haut-fond en sortant de l’Île Rousse. Par contre, le Luno, cargo espagnol qui a tragiquement terminé sa route contre la digue de la plage de la Barre à Anglet en février 2014, n’apparaît pas sur le radar du BEAmer. Difficile d’imaginer qu’il n’ait pas été associé à l’enquête de son homologue espagnol. À l’image du MAIB britannique, le BEAmer français assure, dans son rapport 2013, qu’il sera capable de dire en 2014 le sort qui a été réservé à ses recommandations. Il n’y a plus qu’à attendre la prochaine parution du rapport. Par contre, l’exemple du MAIB n’a pas été suivi en ce qui concerne le budget de fonctionnement du BEAmer français et le personnel concerné.

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