L’agence rappelle que les ports de Los Angeles, Long Beach et Seattle bénéficient pour leurs appels à l’épargne publique des meilleures notes: AA pour les deux premiers et entre AA et A pour le dernier. Or, sur une base annuelle, le conflit leur a fait perdre respectivement 29 %, 18 % et 13 % de leurs trafics. « Il faudra des mois pour retrouver une situation normale. » En conséquence, Fitch anticipe des conséquences négatives pour l’exercice fiscal en cours, alors que le produit intérieur brut national est en croissance.
« Sur le long terme se pose la question de la capacité des ports à garantir la fiabilité due aux clients durant les négociations portant sur le renouvellement des accords pluriannuels. Comme beaucoup d’intervenants l’ont noté, la fiabilité est la “monnaie” du transport maritime. De fréquents troubles sociaux (2014-2015, ralentissement en 2012, 10 jours de lock-out en 2002) contribuent à dévaluer cette “monnaie” et érodent la confiance des clients sur la fiabilité. » À chaque conflit social, une certaine proportion de trafics déviés ne repasse plus par ses ports naturels. L’agence espère que ce pourcentage sera le plus faible possible.
À l’automne 2017 doivent commencer les négociations salariales entre l’USMX (gestionaires des terminaux portuaires de la côte Est) et le syndicat des dockers.
Les ouvriers portuaires italiens en grève le 6 mars
Pour protester contre la réorganisation du travail portuaire et la réforme portuaire, les syndicats confédéraux organisent une journée de grève le 6 mars. Dans un communiqué officiel, les trois principaux syndicats Filt Cgil, Fit Cisl e Uiltrasporti ont souligné leurs inquiétudes sur les « problèmes de compétence entre les ministères des Transports et du Développement économique ». Ils ont ajouté que le projet de loi sur la concurrence peaufiné par le ministère du Développement économique « bouleverse le système actuel et peut avoir des retombées sociales importantes. En même temps, le ministère des Transports prépare sa propre réforme et ne permet pas aux syndicats de participer aux discussions et aux réflexions de façon constructive ». Les confédérations, qui remettent en cause la double implication des deux ministères qui génère un conflit d’intérêt, réclament le maintien du système de réglementations actuelles qui « garantit la stabilité, la sécurité et la qualification des salariés ».