L’audience publique organisée le 27 février par l’Autorité du canal de Panama (ACP) est l’aboutissement d’un processus d’échanges informel conduit depuis plus d’un an avec les représentants des divers segments de l’industrie du transport maritime international sur la proposition de nouvelle structure des péages de la voie maritime à partir d’avril 2016, souligne un communiqué de l’ACP. Pour Jorge L. Quijano, administrateur et p.-d.g. du canal de Panama, la concertation « constitue une étape très importante » pour la validation des futurs péages. « Nous voulons nous assurer que toutes les parties intéressées soient bien informées de la nouvelle structure des péages. Ainsi, une fois celle-ci approuvée, elle sera le reflet de la valeur du canal et de nos efforts pour améliorer continuellement la réactivité de notre service tout en proposant un juste prix du marché. » La nouvelle structure doit s’appliquer aussi bien au canal existant qu’à la nouvelle voie de circulation lorsqu’elle sera opérationnelle à partir de 2016. Les nouvelles écluses vont permettre aux compagnies maritimes de faire transiter par le canal des navires plus grands, leur offrant ainsi d’importantes économies d’échelle, selon l’ACP. Surtout, l’extension du canal va ouvrir une nouvelle route maritime aux navires méthaniers en autorisant plus largement le transit de gaz naturel liquéfié (GNL).
De nouvelles références
Les observations exprimées oralement au cours de l’audience du 27 février et celles reçues par l’ACP par écrit au cours des mois précédents vont être maintenant analysées. Elles serviront de socle pour une version finale de la nouvelle structure des péages. Celle-ci devra recevoir l’approbation du conseil d’administration et du cabinet du conseil de l’ACP. Les nouveaux péages envisagés pour chaque type de navire sont basés sur différentes unités de mesure tout en prenant en compte les besoins et les demandes des clients du canal, explique l’ACP. Par exemple, les conteneurs seront mesurés et taxés sur les EVP, les vraquiers sur la capacité de port en lourd et les tonnes métriques de marchandises, les pétroliers sur le tonnage et les tonnes métriques. Enfin, les méthaniers seront évalués en fonction des mètres cubes de GNL.