La forme 10 redonne un avenir industriel à Marseille

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Les acteurs publics ont répondu présent au tour de table pour redonner vie à la forme 10, hors service depuis 2000. Après 25 ans de bons et loyaux services, le bateau-porte montrait des signes de défaillance. Pour le remplacer, il fallait mobiliser 28 M€. Le GPMM, maître d’ouvrage, autofinance le bateau-porte à hauteur de 14 M € (dont 9 M€ sous forme de prêt sur vingt ans auprès de la Caisse des dépôts), l’autre moitié étant abondée par l’État (10,3 M€), le Conseil régional (2,1 M€) et le Conseil général (1,6 M€). Tous sont unanimes quant au potentiel de cette infrastructure et de ses retombées sur l’économie locale et l’emploi. « C’est un enjeu fort. La forme 10 doit créer plus de 60 emplois permanents, et un chantier de refit mobilise jusqu’à 1 000 personnes. Cet aspect technique complète notre offre auprès des opérateurs de croisière », a indiqué, le 10 février, la présidente du directoire du port, Christine Cabau Woehrel.

800 000 € de redevance annuelle

À la mise en service du bateau-porte en septembre, le port donnera la clé de la forme au concessionnaire, la Société d’exploitation de la forme 10, moyennant une redevance annuelle de 800 000 € assortie d’un intéressement au chiffre d’affaires.

La Société d’exploitation de la forme 10, qui a pour actionnaires Chantier naval de Marseille (70 %), sa maison mère San Giorgio del Porto (15 %) et Mariotti (15 %), comptera sur la force de frappe des chantiers de construction navale STX France à Saint-Nazaire. « Si nous parvenons à recevoir dix navires dans l’année, ce sera un succès », avance le directeur général de CNM Pierenrico Beraldo. L’amodiataire prévoit d’investir environ 3 M€ pour rendre le site pleinement opérationnel (achat d’une grue, création de réseaux eaux grises, eau de mer et gaz industriel). Les très grands paquebots ne seront pas les seuls en capacité de se faire réparer dans l’immense forme de 465 m de long pour 85 m de large. « Nous ciblons également les porte-conteneurs et l’offshore », précise Christine Cabau Woehrel.

Il serait également question d’y échouer des navires militaires. En effet, de fin 2016 à 2018, le bassin Vauban (Toulon) sera mobilisé pour l’arrêt technique majeur du porte-avions Charles-de-Gaulle. La Marine nationale pourrait alors confier ses unités au chantier civil dans le cadre du maintien en conditions opérationnelles.

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