Répartis en cinq groupes, les premiers élèves embarqueront à Marseille, les derniers, à Kaliningrad. Certains rallieront le navire en Islande, d’autres à Arkhangelsk. Présent à Toulon en septembre 2013 lors de la manifestation sur les Voiliers de légende, le quatre-mâts barque russe est une unité où l’on vit la mer à l’ancienne, rudement. À l’année, il forme des élèves de l’académie maritime de Kaliningrad. Ces derniers échappent ainsi, lors de leur premier stage d’intégration, au confort des voiliers en « plastique » d’une célèbre école de voile française. En septembre 2013, sur le pont glissant du Kruzenstern (ou Kruzenshtern en anglais), son commandant évoquait déjà la perspective d’un partenariat avec l’École nationale supérieure maritime.
Le coût de l’uniforme à la charge des élèves
Si l’ENSM finance le voyage aller-retour et la vie en escale (environ 180 k€), les élèves français auront à leur charge les frais de vie à bord (15 €/j) et le coût de leur uniforme (entre 350 € et 450 €). En effet, pour une raison encore mystérieuse, il est obligatoire qu’ils soient en uniforme lorsqu’ils débarquent en escale. Ils cherchent donc de généreux sponsors désireux de participer au financement d’environ 100 k€.
Selon le capitaine présent à bord en septembre 2013, la langue de travail est l’anglais. Double avantage donc pour les élèves français: perfectionner à 40 m au-dessus du niveau de la mer leur pratique de l’anglais, et se frotter à un environnement professionnel multiculturel.
La situation financière de l’académie de marine de Kaliningrad étant plutôt fragile, son navire école embarque également, à titre payant, des touristes désireux de mieux connaître la vieille marine de transport. En effet, l’ex-Padua était un navire de charge dédié au transport de matériaux de construction destinés au Chili. Il en revenait chargé de nitrate. Il dispose maintenant à son bord d’un minimusée à la gloire passée la marine de commerce soviétique.