Le MSC PSA European Terminal occupera près de 65 % de la longueur totale des quais de la darse à marée Deurganckdok, soit 3 550 m, dont près de 800 m sur l’autre versant, section accordée temporairement. Quant à la superficie, elle couvrira 240 ha. La logistique sur le terminal sera assurée par une flotte de 200 chariots-cavaliers (straddle carriers). Sur quai opéreront 39 portiques. Aux neuf engins actuellement alignés côté ouest s’ajouteront 21 portiques transférés du MSC Home Terminal rive droite (opération qui a démarré à la mi-février), dont certains ont été rehaussés et peuvent couvrir des largeurs de pontée de 23 EVP. D’autre part, cinq portiques de nouvelle génération ont été commandés au constructeur chinois ZMPC, avec option sur quatre autres. Ces nouveaux équipements devraient permettre d’encore améliorer les rende– ments de manutention déjà nettement supérieurs à ce qui est enregistré dans les ports voisins, à savoir 33 à 34 conteneurs par portique à l’heure. Dans le courant de 2016, il y aura ainsi 39 portiques alignés sur quai. Ce terminal sera à même, comme c’est d’ailleurs le cas actuellement, de desservir toute la gamme des ULCS allant de 14 000 EVP à 18 000 EVP, et plus, lorsque se présenteront des unités de 19 000 EVP à 20 000 EVP. Anvers devient un hub de premier plan pour les partenaires de l’Alliance 2M que sont Mærsk Line et MSC. Seront également desservis a ce terminal les services et navires de chacun des deux partenaires, exploités hors du contexte de ladite alliance.
L’année dernière MEPT, qui englobe les sites PSA Deurganckdok et MSC Home Terminal, a traité entre 5,4 MEVP et 5,7 MEVP, dont 4,8 MEVP générés par le partenaire MSC, le reste représentant le volume de trafic propre au site de PSA. Ce score correspond en quelque sorte à la pleine capacité des sites opérationnels. Lorsque les travaux d’achèvement des infrastructures en cours d’accélération seront terminés (ce sera le cas fin 2015 pour le versant ouest) et que tous les équipements seront présents, le terminal présentera alors une capacité de 9 MEVP. Pour faire face à la croissance du trafic, le nombre des « gates » pour le transport routier passera de huit à treize dès la fin de cette année. Côté ferroviaire, le terminal dispose de deux portiques couvrant un réseau de voies, pour une capacité annuelle de 250 000 EVP. La desserte des barges s’effectuera de la même manière que les navires, à l’aide de portiques.
Les investissements nécessaires pour mener à bien l’expansion des facilités au Deurganckdok s’élèveront à 400 M€.
PSA consolide sa position
En dehors des investissements conjoints précités, la filiale anversoise de PSA investit également dans les autres terminaux qu’elle exploite indépendamment. Il s’agit des terminaux à marée sur la rive droite, Noordzee terminal et Europa Terminal. Ces deux installations ont traité près de 1,4 MEVP l’année dernière. Elles seront renforcées en infrastructures, portiques post-Panamax et autres équipements. Le Noordzee terminal (profondeur d’eau 17 m), dont la modernisation sera terminée à la fin de cette année, devrait aligner 10 portiques. Y sont notamment traités des services Asie-Europe de G6 et CKYHE. Le terminal de l’Europe (profondeur d’eau 15 m) alignera huit portiques. Les mêmes alliances y dirigent des services atlantiques. Le manutentionnaire entend suivre dans les meilleures conditions l’accroissement des volumes de trafic, mais aussi les besoins de sa clientèle d’armements.
MSC va encore développer son ancrage
MSC, numéro deux mondial, ayant trouvé les moyens nécessaires à l’expansion de sa fonction de hub nord-européen à Anvers, va vraisemblablement y reconcentrer des trafics qu’il avait dû diriger vers d’autres ports par manque de place. Présent avec une multitude de services distincts couvrant les trafics nord-sud et est-ouest, MSC est de loin le principal acteur sur le plan des relations avec l’hinterland qu’il met en place via sa propre organisation logistique Medlog et concerne près de 2,5 MEVP par an. Sur ce volume, 45 % concerne la route, 35 % le fluvial et 20 % le rail. L’armement a tissé sa toile sur l’hinterland européen, multipliant les navettes ferroviaires et fluviales, mettant son hub anversois en relation avec les principaux centres économiques de l’intérieur.