La batellerie aura un rôle déterminant dans l’évolution de la conteneurisation à Anvers

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L’évolution de ce trafic fluvial de conteneurs, qui n’a fait que croître au fil des années, a nécessité la mise en place de structures opérationnelles. Outre l’obligation pour les barges de s’annoncer à leur approche du port, le système BTS (Barge Trafic System) est en cours d’élaboration, qui implique une concertation permanente des divers acteurs, l’objectif étant la mise en place d’un point central pour assurer une planification globale du trafic et ce en fonction d’un système unique. C’est d’autant plus nécessaire que le port enregistre quelque 60 000 unités fluviales par an, qu’il compte en outre sept terminaux intégralement conteneurisés et 17 terminaux mixtes, dont certains, en plus de conventionnel, de petits vracs, de projets et autres colis lourds, traitent également un certain nombre de conteneurs en lo-lo, voire en ro-ro. C’est ainsi qu’a été créée il y a quelques années l’entité CBO, une coopérative d’opérateurs fluviaux qui exploitent une vaste flotte d’automoteurs de 350 t à 4 500 t et une flotte de barges de 2 700 t à 4 000 t. Dans le contexte CBO figure Manuport inland Container Shipping auquel se sont joints Shipit (Transport et logistique multimodale) et Van Uden, un autre spécialiste du multimodal, pour former en janvier 2013 une structure opérationnelle juridique: Antwerp Port Shuttle SA. APS aligne une flotte de sept bateaux de 54 EVP, 135 EVP et 200 EVP qui chaque jour assurent collectes et distributions de conteneurs pleins et vides entre les divers terminaux. Est également desservi le terminal de Beverdonck situé juste après les écluses, qui commandent l’accès au canal Albert. Il s’agit d’un terminal intermédiaire qu’anime DP World (le port y est partenaire à hauteur de 20 %), dont l’objectif est justement d’assurer les connexions avec les terminaux dans le port. L’outil est axé sur les mêmes concepts informatiques que les terminaux portuaires. La capacité de traitement est de 50 000 EVP et pourra être portée à 30 0000 EVP. Un autre objectif de DP World est d’assurer le même type de connexions entre son futur terminal de Trilogiport (Liège) et Bever donck. En ce qui concerne les terminaux fluviaux portuaires, Euroports a recours à un site à la troisième darse, un autre le long du grand bassin maritime, site où sont notamment effectuées des opérations de dépotage et d’empotage. S’ajoute un troisième terminal rive gauche à la darse de Vrasene. De son côté, le partenaire Shipit exploite également un terminal sur la rive gauche à Kallo.

Des services sur mesure

Les clients du système APS sont évidemment les armements, les terminaux deepsea, les expéditeurs générateurs de fret et l’industrie. Peuvent être acceptés sur demande, des conteneurs reefers et des conteneurs contenant des marchandises dangereuses. Est également offert un service spécial spécifique, PBS (Premium Barge Service), qui comporte deux aspects et consiste à opérer chaque jour et aux mêmes heures entre différents quais. Le PBS 1 opère avec une unité de 240 EVP et fait quotidiennement la même tournée dans la zone portuaire rive droite. PBS 2 opère entre Kallo et le Deurganckdok rive gauche et des terminaux rive droite. La capacité des barges alignées est fonction des volumes à transporter, donc de la demande. L’année dernière, APS a transporté plus de 250 000 EVP, dont 40 % de boîtes chargées et 60 % de vides. Dans l’ensemble, l’activité d’APS est un moyen efficace pour réduire le trafic routier intraportuaire et, partant, éviter la congestion, notamment aux portes des terminaux.

Selon les responsables d’APS, compte tenu de la situation qui va se présenter dès 2016 après le déménagement de MSC et de la forte concentration de trafic que va connaître le Deur ganckdok, il est impératif dès maintenant de prendre des décisions pour donner à la batellerie les possibilités de suivre sans problème l’évolution et la croissance des trafics de conteneurs rive gauche mais aussi rive droite où se trouvent deux grands terminaux à marée. Parmi les solutions figurent la nécessité de créer des postes d’attente supplémentaires de manière à réduire les délais d’inactivité, de déterminer les priorités de passage lorsque la grande écluse du Deurganckdok sera opérationnelle, et de veiller à ce que les opérations de manutention aux grands terminaux se fassent aussi rapidement que possible.

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