À l’arrêt depuis février 2013, l’activité portuaire sur le terminal du Verdon devrait reprendre à l’automne 2015. Europorte, confirmé comme nouvel exploitant du terminal, annonce un investissement de 10 M€ dès cette année pour rééquiper le terminal qui, faute d’outillages efficients, avait cessé toute activité. « Cette somme sera dédiée essentiellement à l’achat de deux portiques, qui, compte tenu des délais imposés, seront d’occasion et livrés cet été », indique Pierre Maffre, directeur des opérations pour le groupe d’Europorte.
Chargé de moderniser les réseaux électriques des portiques et la remise en état de la ligne ferroviaire reliant l’agglomération bordelaise au Verdon, le port de Bordeaux va dégager en parallèle près de 3,5 M€ dès cette année. Par ailleurs, 5 M€ seront également dédiés en 2015 à des travaux de remblaiement de sols pour anticiper un trafic plus important et l’accueil éventuel de nouvelles sociétés. À l’automne en effet, une navette ferroviaire devrait effectuer trois allers-retours par jour. « Avec possibilité de passer très rapidement à qutre navettes par jour, puis à plus long terme à cinq. »
70 000 conteneurs dès 2016
Dès 2016, Europorte table sur un flux d’environ 70 000 conteneurs sous condition d’accueillir au Verdon les trafics des deux armateurs, MSC et surtout CMA CGM présent historiquement sur Bassens. « Notre coopération avec CMA CGM n’est pas encore formalisée mais les discussions portent essentiellement sur les modalités économiques de ce transfert », assure Pierre Maffre.
Pour le port de Bordeaux, l’objectif des 70 000 conteneurs en 2016 apparaît réaliste. « Avec la fermeture du terminal du Verdon et la saturation du terminal de Bassens, ce trafic a baissé à 56 000 EVP en 2014, mais peut retrouver très facilement les 65 000 EVP par an. Les études montrent même un potentiel pour atteindre sans problème les 100 000 EVP », déclare Étienne Naudé, directeur de la stratégie et du développement à Bordeaux Port Atlantique.
Après une première phrase qui sera dédiée à assurer « un niveau de fiabilité et des délais d’acheminement favorables », Europorte négocie actuellement, pour une montée en puissance des trafics, avec un armateur pour la venue d’un troisième feeder. « Un autre axe, d’ici trois ans, portera également sur une extension de la navette ferroviaire au-delà de l’agglomération bordelaise », annonce Pierre Maffre.