Le nouveau vice-président du CSF naval, Patrick Boissier, président du Groupement des industriels de construction et activités navales (Gican), a présenté devant les partenaires sociaux et les industriels l’état d’avancement du contrat de filière. Il a aussi exposé ses ambitions pour la montée en puissance de la mise en œuvre opérationnelle de ce dispositif, qui rassemble l’ensemble des acteurs de la filière navale « étendue » (construction navale, mais aussi énergies marines renouvelables, pétrolier et parapétrolier, industrie nautique) pour assurer le maintien de « l’excellence » maritime française.
Les ministres ont félicité les acteurs du CSF pour les premiers pas effectués en faveur de la mise en place d’une véritable stratégie pour la filière navale qui sera construite au sein du dispositif Océans 21, initiative en faveur du renforcement de la compétitivité des entreprises du secteur portée par le Gican et soutenue par l’État via le Programme d’investissements d’avenir. Ils ont rappelé le rôle clé des grands donneurs d’ordres de la filière, qui doivent partager leurs grandes orientations stratégiques avec leurs sous-traitants et fournisseurs afin de leur donner la visibilité nécessaire pour réaliser des investissements en faveur de leur compétitivité.
Feuilles de route
Le dispositif Océans 21 est complété par les travaux du Conseil d’orientation de la recherche et de l’innovation pour la construction et les activités navales (Corican), créé en 2011 et qui a permis de mettre la filière en ordre de marche autour de thèmes technologiques prioritaires. Le Corican a ainsi proposé des feuilles de route stratégiques pour l’innovation dans la construction navale, autour des principales fonctionnalités du navire (navire propre, sûr, économe et intelligent), mais aussi des thématiques de diversification cruciales pour la filière comme les énergies marines renouvelables. Un travail a également été fait pour le rapprochement des moyens d’essai.
Emmanuel Macron a rappelé que ces feuilles de route trouvent leur traduction concrète parmi les 34 plans pour la nouvelle France industrielle, en particulier au sein du plan « Navires écologiques ». L’État apporte son soutien à ces projets industriels, puisque le ministre a annoncé la « relance » de l’appel à projets « Navires du futur » opéré par l’Ademe et s’appuyant sur le Programme d’investissements d’avenir. Ce nouvel appel à projets, qui sera ouvert d’ici à fin mars, sera doté de 40 M€ d’aides d’État destinées à soutenir les projets collaboratifs structurants pour la filière navale.