Ce rassemblement des professionnels « flatte notre vanité mais il ne fait pas de l’Europe une puissance maritime », a souligné Francis Vallat dans un discours au premier jour du salon, qui a réuni jusqu’au 5 février quelque 300 exposants. « Nous avons besoin du soutien de la Commission, et pas seulement en mots », notamment pour parvenir à une véritable coordination des États-membres, a-t-il réclamé. Selon Francis Vallat, le secteur manque de données fiables et a besoin d’une « vraie base de données maritimes ». Une demande récurrente et largement justifiée qui reste sans réponse. Il estime par exemple que le nombre d’emplois maritimes européens n’est pas mesuré assez précisément: « On parle de 5,4 millions d’emplois, c’est peut-être vrai, mais c’est peut-être faux », a-t-il détaillé. La Commission européenne prépare « un nouveau plan d’investissement pour soutenir le décollage du secteur », a affirmé le commissaire européen à l’Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche, Karmenu Vella. Au nom d’une politique maritime intégrée, concept plus cosmétique qu’autre chose, la Commission veut notamment soutenir le développement des biotechnologies marines, des énergies marines renouvelables et de l’aquaculture sans oublier le tourisme côtier et maritime, premier gisement d’emplois.
EUROMARITIME/EUROWATERWAYS
L’Europe maritime: un tigre de papier
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