Les ressources en hydrocarbures se trouvent aujourd’hui dans les grandes profondeurs, soit entre 1 500 m et 5 000 m. Leurs conditions d’exploitation présentent des difficultés particulières liées au milieu marin profond ou ultra-profond. Claude Valenchon, de Saipem SA, a rappelé que des puits situés à plus de 3 000 m de profondeur sont « déjà en exploitation », par exemple dans le golfe du Mexique. Il a cité le puits Egina au large du Nigeria, « un exemple assez typique d’une exploitation en offshore profond à partir de 1 500 m de fond avec un navire FPSO en surface ». Au-delà de 3 000 m, il faut tenir compte notamment de la pression plus importante, de la problématique de dégazage du pétrole à cause des basses températures, etc.
De nouveaux navires sont nécessaires pour poser les équipements. Pour l’exploitation de minerais au fond des mers comme les nodules (5 000 m), les croûtes de manganèse (1 000 m à 4 000 m), les sulphures hydrothermaux (3 000 m à 5 000 m), il faut trouver des solutions pour remonter des roches abrasives dans un tuyau (riser) sans abîmer celui-ci, a expliqué Raphaël Gaillard de Fayat BTP. Sachant qu’il faut d’abord trouver des solutions pour arracher les roches du fond où la pénombre domine, ou encore pour calibrer les roches avant de les remonter à la surface.
Il existe un projet canadien, dit Nautilus, en mer de Bismarck au large de la Nouvelle-Guinée. Les tests industriels sont prévus en 2017 ou 2018.