Autoprotection rassemble en France les expertises de grands groupes et de PME spécialisées dans la défense et la sécurité, ainsi que des organismes publics (Amefo, le BV, Eca Group, l’ENSM, Lacroix, Sofresud, SeaOwl et Thales).
Solution « graduée non létale », ce système est formé de plusieurs barrières de protection couvrant toutes les phases d’une agression: détection à longue distance d’embarcations potentiellement agressives, analyse de leur comportement, identification via une tourelle optronique jour-nuit, mise en œuvre de moyens de dissuasion à distance (projecteurs aveuglants et canons acoustiques) et de mesures anti-abordage (canons à eau, fumigènes), ainsi que la protection balistique des zones sensibles et un système de localisation des membres de l’équipage.
Canons à eau
Concrètement, ce sont les canons à eau à visée automatique (10 bar à 12 bar de pression) qui, entre 40 m et 50 m, arrêtent réellement le skiff. S’il poursuit sa route, il sera plus ou moins découpé par la puissance des jets. Il faut compter un canon à eau tous les 60 m à 80 m de coque. Le fait que le canon déborde de plus d’un mètre de la muraille augmente son champ d’action.
BlueDome analyse automatiquement la situation et gère l’ensemble des moyens (capteurs et mesures de protection). Doté d’une ergonomie « intuitive », le système permet à l’équipage de suivre l’évolution de la situation et de valider les réactions préconisées depuis une tablette. BlueDome permet également la télé-opération des capteurs et mesures de protection depuis la citadelle ou n’importe quel autre lieu du navire.
Cofinancé par l’Ademe dans le cadre des Investissements d’avenir, BlueDome est déployé sur le VN-Partisan (registre britannique), navire de formation et d’entraînement de la société SeaOwl (ex-V-Navy), utilisé par les forces françaises.
La structure de commercialisation du système est en cours de création. On cherche des armateurs désireux d’installer un « pilote » à bord de l’un de leurs navires à des conditions tarifaires de salon.