L’agence d’urbanisme de la région du Havre (AURH) a travaillé sur le projet pendant quatre ans. Cette agence a successivement publié en juin 2013 puis en septembre 2014 les deux premiers volets d’un atlas analytique du transport des marchandises en Europe du Nord-Ouest. Le troisième et dernier volet devrait être livré au printemps. Ce travail intervient dans le cadre d’un appel à projets européen baptisé Interreg IV. L’objectif est de dresser un état des lieux des flux de marchandises sur un axe ouest-est (Weastflows). Le premier atlas a dressé le portrait des principales infrastructures en Europe du Nord-Ouest. Le second a abordé les dynamiques territoriales et les échanges interrégionaux. Le programme européen Weastflows a mobilisé 22 partenaires dont cinq normands (l’AURH, le Critt Transport et Logistique, Logistique Seine Normandie et CTS). Ce travail est parti d’un constat. Des ports comme Anvers, Rotterdam ou encore Hambourg risquent un jour d’être saturés. Les routes le seront également. Or avec la croissance du commerce mondial, des solutions doivent être apportées. L’idée est de trouver quelles seront les routes commerciales les plus intéressantes dans un proche avenir. Parmi les points d’entrée des marchandises dont le potentiel est important en Europe, on trouve en bonne place le port du Havre et la vallée de la Seine. L’enjeu pour la France est d’être une tête de pont et non « une île », selon les propres termes de Dominique Dhervillez, le directeur général de l’AURH. L’AURH a notamment joué la carte de l’innovation en créant un fichier d’infos géographiques (routes, fluvial, ferroviaire). Ces cartes peuvent être corrigées « comme le fait Bison futé pour les plans de circulation », explique Dominique Dhervillez. L’atlas permet également de « zoomer » sur les territoires et connaître par exemple la densité de population, les infrastructures ou encore les surface dédiées à l’industrie. Les travaux qui ont été menés par l’AURH seront restitués lors d’une conférence organisée à Bruxelles le 12 février.
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