Le 30 janvier, Transporteurs fluviaux de France (TFF), association rassemblant le Comité des armateurs fluviaux (CAF) et la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), ont présenté un bilan 2014 pour la filière fluviale française et les défis pour 2015. L’activité affiche un recul moyen de 2,8 % en tonnes et de 2 % en tonne-kilomètres (t/km) en 2014. « Cette contre-performance est à relativiser lorsqu’on la compare aux autres transports terrestres: la route perd entre 4 % et 5 % en t/km, le ferroviaire affiche - 6 % au 1er trimestre 2014 », souligne TFF. Les disparités sont fortes selon les bassins: croissance sur le Rhin et le Nord-Pas-de-Calais, contraction sur la Seine, le Rhône et la Moselle. Le trafic conteneurs progresse sur le Rhône et la Seine. L’année 2014 a été celle du lancement des travaux de la Conférence nationale sur le fret fluvial en octobre. Des mesures concrètes et une feuille de route devraient être annoncées d’ici fin 2015. Didier Léandri, président du CAF, et Michel Dourlent, président de la CNBA, ont aussi souligné les dernières avancées du projet Seine-Nord Europe (voir page 18). Parmi les priorités de TFF en 2015 figure la nécessité d’un soutien effectif au transport combiné: « La contradiction apparaît flagrante entre un discours public vantant les mérites de l’intermodalité et la diminution de moitié du montant unitaire d’aide au transbordement. Cette enveloppe d’aide doit être revue à la hausse. » Il en va de même pour les autres formes d’aides. « La promotion de l’intermodalité connaît des formes bien plus volontaristes aux Pays-Bas ou en Belgique qu’en France où les transports d’approches routiers sont exonérés de TICPE, et les coûts de manutention d’un conteneur embarqué ou débarqué ne discriminent pas le fluvial dans les ports ». TFF demande au monde maritime de « s’inspirer de ces exemples réussis ».
7 jours en mer
Bilan et défis de la filière fluviale, selon Transporteurs fluviaux de France
Article réservé aux abonnés