Patrick Rocca, dont le groupe est basé à Ajaccio, ferait une « offre globale » sur l’ensemble de la délégation de service public (DSP) assurant la continuité territoriale avec la Corse accordée à la compagnie placée en redressement judiciaire en novembre, et aurait un soutien bancaire, a ajouté la même source, confirmant une information de France 3 Corse. Cette nouvelle candidature n’a pu être confirmée par les administrateurs judiciaires.
Le 19 janvier, date limite initiale de remise des dossiers de reprise, à la demande de trois candidats en retard, le délai de remise des offres a été prolongé au 2 février, après le dépôt de quatre candidatures.
« Quatre offres ou lettres d’intention » ont donc été remises le 19 janvier, mais « toutes ces propositions sont soumises à d’importantes conditions suspensives qui restent à lever », selon les administrateurs.
La SNCM déboutée
Il s’agit notamment de la compagnie « américaine » de ferries Baja Ferries, dirigée par le Français Daniel Berrebi, affréteur bien connu des navires de charge, et de l’ancien président du port de Marseille Christian Garin, associé à des Norvégiens (autre que Siem). Aucune précision n’a été donnée officiellement sur les autres candidats, ni sur le fait que Patrick Rocca fasse partie de ces quatre premiers candidats ou des autres qui ont manifesté leur intérêt.
Le 14 janvier, le tribunal administratif de Bastia a rejeté la requête de la SNCM demandant la « suspension de l’exécution du titre de recettes émis le 7 novembre par l’Office des transports de la Corse, pour le recouvrement de 167,263 M€ (et 30 M€ d’intérêts) jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur la légalité de cette décision ».
Agissant d’ordre et pour compte de la collectivité territoriale de la Corse, puissance délégante du service complémentaire estimé illégal par la Commission européenne, l’OTC a agi avant la mise en redressement judiciaire de la SNCM; contrairement à l’Agence des participations de l’État, qui n’a pas encore émis son titre de recette pour le recouvrement d’environ 220 M€. Cette somme représente les aides jugées illégales par la Commission européenne, versées au titre de la recapitalisation et de la restructuration de la SNCM. La France a été condamnée à les récupérer.