Les études de la Commission européenne soulignent l’importance d’optimiser l’utilisation des infrastructures situées le long de ces corridors, notamment grâce à des systèmes de transport « intelligents », une gestion « efficace » et la promotion de solutions de transport non polluantes tournées vers l’avenir. C’est la première fois que des dizaines de milliers de kilomètres de voies ferrées (15 000 km pour la grande vitesse), de routes, de liaisons par voies navigables, ainsi que des ports (94), des aéroports (38) et d’autres terminaux de transport font l’objet d’une étude « aussi approfondie » et selon une méthodologie commune, souligne la Commission.
Violeta Bulc, commissaire européenne pour les transports, estime que « nous devons redoubler d’efforts pour faire en sorte que le réseau central soit pleinement opérationnel d’ici 2030, afin d’assurer la bonne circulation des passagers et des marchandises dans l’ensemble de l’Union. C’est maintenant qu’il faut investir dans les projets RTET et tirer pleinement parti du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) et du plan d’investissement de 315 Md€ proposé par la Commission. Après tout, le RTE-T est capital pour l’Union si elle veut créer davantage de croissance, d’emplois et de compétitivité. Alors que l’Europe sort lentement de la crise économique, nous avons besoin d’une Union interconnectée, sans frontières, afin de faire prospérer notre marché unique. » Pour chaque corridor de transport transeuropéen, dirigé par un coordonnateur européen, une équipe d’experts extérieurs a analysé en détail l’état actuel des infrastructures, repéré des problèmes entravant la fluidité des trafics de passagers et de marchandises et défini des mesures à mettre en œuvre d’ici à 2030.
« Réserve de projets »
Il sera tenu compte des résultats de ces études lorsqu’il sera décidé de l’allocation des fonds européens pour la période 2014-2020, au titre du MIE. En particulier, la « réserve de projets » découlant de ces études sur les corridors constitue une importante source pour le Plan d’investissement européen de 315 Md€ publié en novembre par la Commission. Dans ce contexte, cette dernière a également mandaté l’ancien vice-président de la Commission européenne, Henning Christophersen, ainsi que les coordonnateurs européens Kurt Bodewig et Carlo Secchi afin de recenser des projets RTE-T « concrets » de nature à contribuer au nouveau plan d’investissement.
Au printemps 2015, les coordonnateurs européens soumettront au Parlement européen, au Conseil et à la Commission un plan de travail sur le corridor dont chacun est responsable.