On y apprend en effet que le groupe néerlandais, qui a repris le chantier de réparation navale Arno Dunkerque en décembre 2012, envisagerait de relancer la construction navale dans le port du Nord, 27 ans après la fermeture de Normed et le traumatisme que cela avait causé dans la région. Directeur du site dunkerquois, Bob Derks tempère. En premier lieu, il n’est bien sûr pas question d’un retour sur le passé. Mais surtout, précise Bob Derks, Damen Shipyards Group entend souligner sa volonté de proximité avec sa clientèle, partout dans le monde. Donc en France. « Si nos clients le souhaitent nous pouvons aussi construire du neuf en France. Cela peut être le cas à Dunkerque ou à Brest où nous pouvons travailler en coopération avec d’autres chantiers. » En fonction de la demande, l’industriel néerlandais se dit prêt à diversifier ses activités locales de réparation vers la construction, sous licence Damen. Cela concernerait des unités militaires ou des unités d’assistance pour les chantiers éoliens offshore. Mais il entend aussi se positionner sur l’entretien (qui existe déjà) et la reconversion des navires appelés, par une directive européenne, à réduire leurs émissions de soufre.
« À Dunkerque, ajoute Bob Derks, où l’on pense notamment au marché éolien, cette diversification n’exigerait pas d’énor mes investissements. Le chantier a déjà montré ses capacités techniques, en mars, lorsqu’il a reçu pour un entretien sophistiqué le navire NPI Resolution. En tout cas, le site dunkerquois, qui réalise un chiffre d’affaires annuel proche de 30 M€ et emploie 160 salariés (le double avec une main-d’oeuvre à la fois française et déplacée), est en train d’étudier sérieusement ces nouvelles perspectives. »