L’Afcan s’interroge sur la sécurité maritime

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Les événements de mer qui ont marqué la fin de l’année en Méditerranée occidentale ont amené l’Association française des capitaines de navires (Afcan) à souligner des points embarrassants. Suite à l’incendie et l’évacuation du roulier à passagers Norman-Atlantic, l’Afcan « constate que malgré l’adoption de nombreuses règles de sécurité consécutives aux accidents subis par ce type de navire, un navire en conformité avec les dernières règles pour la lutte contre l’incendie a été entièrement détruit par les flammes. L’évacuation des personnes à bord n’a pu être effectuée à partir des moyens embarqués. Plus de 24 heures alors ont été nécessaires pour évacuer passagers et équipages. Contrairement aux dispositions ISPS en vigueur dans tous les ports européens, le nombre des passagers n’était pas sûr. De plus, parmi ceux-ci, il a été constaté la présence de clandestins. Cet événement, sans la proximité avec la côte qui a permis l’intervention de remorqueurs et d’hélicoptères pour lutter contre l’incendie et faciliter l’évacuation, serait à rajouter à la longue liste des catastrophes maritimes ».

L’arraisonnement des navires Blue-Sky-M et Ezadeen transportant plusieurs centaines de migrants amène l’Afcan à poser plusieurs questions:

– alors qu’il a été dit à plusieurs reprises que les équipages avaient abandonné leur navire, « comment cela a-t-il pu se faire en pleine mer tout en laissant les embarcations de sauvetage au poste de mer?

– comment ces navires, dont il est reconnu qu’ils n’étaient plus classés par aucune société de classification, peuvent-ils appareiller en toute illégalité d’un port, qui plus est dans les eaux européennes?

– comment ces navires peuvent-ils passer au travers des opérations de l’agence Frontex et de son importante flotte maritime et aérienne?

Quand on pense au sérieux, pour ne pas dire l’excessive minutie déployée dans certains pays européens par les autorités portuaires lors des inspections du Port State Control sur les navires récents, de bonne qualité, armés avec des équipages certifiés et munis de tous les certificats possibles et imaginables, on ne peut qu’être étonné de la facilité avec laquelle des navires en mauvais état, n’ayant aucun certificat valide et chargés de migrants, arrivent à passer entre les mailles du filet ».

Questions subsidiaires: les administrations de l’État du port ont-elles été récemment auditées par l’Agence européenne de sécurité maritime, et qu’en est-il résulté?

7 jours en mer

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