L’année a démarré toutes voiles dehors. Le 9 janvier, quand tout le monde se préparait à la Marche républicaine, le tribunal britannique a rendu sa décision sur la présence de MyFerryLink sur le détroit du Pas-de-Calais. MyFerryLink ne pourra plus exploiter de lignes avec le port de Douvres. Une décision de justice qui pourrait sonner le glas de l’aventure des ex-SeaFrance. Eurotunnel va céder les navires, mais trouvera-t-il un repreneur pour assurer des liaisons sur le Détroit? « Les ex de SeaFrance ont l’habitude de se battre », a souligné Didier Capelle, président du conseil de surveillance de la Scop MyFerryLink, société qui exploite les trois navires. L’investissement financier et humain des 600 salariés de SeaFrance dans cette Scop pourrait s’achever dans les prochains mois. Chagrin au nord et amertume au sud. L’avenir de la SNCM devrait être scellé dans les prochains jours. Selon les indiscrétions provenant des quais de Marseille, la bataille de reprise se ferait entre La Méridionale et Baja Ferries de Daniel Berrebi. La solution d’un armement Corse sous la tutelle de la Collectivité territoriale ne semble pas viable. Dans tous les cas, une partie du personnel de la SNCM devrait rester sur les quais. Le premier registre français est chahuté en ce début d’année et, par voie de conséquence, l’emploi des marins. Doit-on continuer à former des marins dont les perspectives d’embauche à bord de navires français se réduisent? Si la qualité de la formation maritime française est mondialement reconnue, quelle place les marins français auront-ils dans le concert international? En s’impliquant dans les dossiers MyFerryLink et SNCM, le gouvernement fera un coup double.
7 jours en mer
Coup double
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