« Nos informations laissent à penser qu’après fin février, la trésorerie de l’entreprise ne sera pas en mesure d’en assurer le financement » durant les six mois de la période d’observation décidée par le tribunal de commerce lors du placement de la SNCM en redressement judiciaire, écrivent, dans une lettre au Premier ministre Manuel Valls, cinq parlementaires ayant participé à la réunion.
« Nous n’accepterons pas silencieusement la catastrophe qui s’annonce », écrivent ces parlementaires, Patrick Mennucci (PS), Samia Ghali (PS), Dominique Tian (UMP), Henri Jibrayel (PS) et Gaby Charroux (PCF), qui ont pris part à la réunion. Faisant part de leur « préoccupation devant la passivité des actionnaires », ils demandent que ces derniers, notamment la Caisse des dépôts et consignations, « assument pleinement leurs responsabilités de financement de la période d’observation ».
Rendez-vous demandé au Premier ministre
Les élus demandent un rendez-vous au Premier ministre avec les responsables de la Caisse des dépôts, et un autre avec les présidents de Veolia et Transdev, les deux autres actionnaires de la SNCM (66 %) avec l’État (25 %) et les salariés (9 %). Outre les parlementaires, les syndicats ont participé à cette réunion en préfecture, de même que la direction de l’entreprise, les représentants du monde économique, des collectivités locales.
« La seule voie pour sauver le maximum d’activités et d’emplois, c’est celle que nous avons prise. Ce n’est pas une voie garantie, mais c’est ce que nous disons depuis le début », a répété le 15 décembre à Montpellier Jean-Marc Janaillac, p.-d.g. de Transdev, interrogé par l’AFP. Jean-Marc Janaillac a ajouté que les administrateurs judiciaires allaient lancer « dans les prochains jours » l’appel d’offres à repreneurs.
La réunion à Marseille intervient avant le conseil de surveillance de la compagnie où ont été évoqués la situation financière et « l’avancement des dossiers de procédures engagées », notamment contre Bruxelles, selon Jean-Marc Janaillac. n