Les ports belges paralysés par une grève nationale

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Tant que ce gouvernement n’optera pas pour une véritable concertation sociale préalable à l’action, les syndicats poursuivront leurs actions, du moins c’est ce qu’ils ont laissé entendre. Les semaines qui viennent risquent d’être très chaudes. Conséquences: pas de circulation de trains sur le territoire. Or la veille, ce type de trafic avait été perturbé par une grève des conducteurs de trains. Pas de bus ni de tram dans les villes. Des accès routiers ont été bloqués de même que les accès aux grandes entreprises. De nombreuses grandes surfaces étaient fermées de même que des écoles. Certaines entreprises ont organisé des dortoirs avec restauration pour le personnel venu la veille, de manière à leur permettre de travailler, alors que les accès étaient bloqués. L’aéroport national de Zaventem n’a pas été épargné: aucun vol.

Anvers bloqué

Les ports ont une fois de plus subi l’impact de cette grève. Le port d’Anvers était bloqué. Un seul navire a pu quitter un terminal à marée avec un pilote néerlandais. Les écluses et les ponts ne fonctionnaient pas. Quant aux terminaux, ils étaient inactifs. Selon le directeur général du port, cette grève aura coûté 1 M€ par heure. Aucun trafic maritime à Gand, où entreprises et terminaux étaient dans l’ensemble pratiquement inactifs. À Zeebrugge, même situation. Toutefois, le 14 décembre a vu l’apparition de plusieurs navires qui se sont amarrés à quai, mais qui n’ont pas été traités. Paralysie également à Bruxelles et Ostende.

En ce qui concerne la navigation fluviale, les perturbations ont également été importantes tant en Flandre qu’en Wallonie, nombreux étant les terminaux inactifs. Selon l’organisation patronale flamande, le coût des grèves dépasse déjà les 330 M€, chiffre assez théorique qu’il est très difficile de contrôler.

Le 15 décembre, les syndicats devaient faire le bilan de leurs actions. Ils attendent un signe du gouvernement fédéral. Or, celui qui en réalité mène ce gouvernement à la baguette n’est autre que le maire d’Anvers, président du parti nationaliste flamand Bart Dewever – le Premier ministre francophone Louis Michel (libéral) n’a qu’un rôle secondaire –, qui a encore déclaré le 15 décembre qu’il n’était pas question de changer de politique. De deux choses l’une: ou les syndicats sont entendus ou les grèves se poursuivront, à moins que ledit gouvernement ne tombe, ce que de nombreux Belges des deux côtés de la frontière linguistique commencent à souhaiter.

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