Alain Vidalies l’avait déjà dit le 2 décembre lors des 10es assises de l’économie de la mer et du littoral, la Commission européenne est peu favorable au transfert automatique de la DSP pour la desserte de la Corse, de l’actuelle SNCM, en redressement judiciaire, à une nouvelle structure allégée. Il l’a confirmé le 5 décembre au président de la région Paca, Michel Vauzelle. « Le secrétaire d’État s’est montré très pessimiste quant à la transmissibilité de la délégation de service public à un éventuel repreneur. Malgré ses efforts, la négociation avec les commissaires européens n’a pas abouti » indique le communiqué de Michel Vauzelle rapporté par l’AFP.
« Dans ces conditions, nous devons tous interpeller avec vigueur les responsables de la Commission européenne sur la gravité des conséquences d’une analyse qui condamnerait la SNCM à la liquidation judiciaire. Quel opérateur pourrait se déclarer devant le tribunal de commerce pour une reprise de la compagnie sans cette garantie? » s’interroge Michel Vauzelle qui souhaite rencontrer les commissaires européens concernés.
Le paradoxe français reste entier: oui à une nouvelle SNCM allégée de 800 à 1 000 salariés pour faire table rase du passé – et surtout du remboursement des 440 M€ – tout en y laissant une pépite, le transfert automatique de la DSP de la première à la seconde. L’autre pépite concerne la valeur des navires. L’écart entre celle-ci et le prix offert par le reprenneur sera à examiner avec soin.