« L’industrie du transport maritime mondial n’a produit qu’environ 2,2% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) en 2012, soit un recul de 0,6 % par rapport à 2007. Au total, les émissions de ce secteur ont diminué de plus de 10 % entre 2007 et 2012 », précise l’International Chamber of Shipping (ICS) dans un document publié le 28 novembre juste avant la conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques organisée à Lima du 1er au 12 décembre. Celle-ci a pour objectif de construire les bases juridiques d’un nouvel accord sur le climat, global et contraignant, pour réduire les émissions de GES.
Cet accord sera ensuite présenté lors de la conférence des Parties de Paris en décembre 2015. À cette date, la communauté internationale est censée adopter ce texte, éventuellement amendé, de manière ultime, afin de maintenir le réchauffement climatique mondial à + 2oC par rapport à l’ère préindustrielle.
Faible contributeur donc faible payeur
Dans ce cadre, l’ICS met en avant les progrès du transport maritime mondial en matière de réduction des émissions de GES. L’ICS rappelle que cette industrie est la seule déjà couverte par un accord global et contraignant de réduction des émissions de CO2 par son régulateur, l’Organisation maritime internationale (OMI). De plus, celle-ci est en train d’élaborer des mesures supplémentaires sur ce sujet.
Aussi, l’ICS demande aux Nations Unies de maintenir l’OMI comme organisation principale pour lutter contre les émissions du transport maritime. Selon l’ICS, l’OMI est l’organisation la mieux placée pour développer une approche conciliant le principe de « responsabilité commune mais différenciée » entre pays en développement et pays développés, avec la nécessité pour tous les navires, quel que soit leur pavillon, d’être traités équitablement.
Pour l’ICS, une éventuelle contribution du transport maritime au Fonds vert pour le climat doit refléter sa modeste part aux émissions mondiales totales. L’ICS se déclare « fermement opposée à toute suggestion selon laquelle l’industrie du transport maritime devrait collectivement payer des dizaines de milliards de dollars chaque année alors qu’elle contribue peu aux émissions.»