Saint-Nazaire sourit. Avec sa lettre d’intention d’1,2 Md€ pour deux paquebots à livrer en 2018 et 2020 à sa filiale de croisières de luxe Celebrity, l’américain Royal Carribean Cruise Ltd (RCCL) souligne le retour en compétitivité des Chantiers STX. Dans ce dossier, ils ont gagné la bataille des prix contre Meyer Werft, en Allemagne, ils ont également fait la différence sur la question des innovations pour les passagers que réclame l’armateur.
Dans la construction pour RCCL, des deux méga-paquebots Oasis-3 et Oasis-4, STX n’a cessé de montrer sa capacité en la matière, depuis deux ans. « Ils apprécient notre collaboration », commente Laurent Castaing, directeur général de STX France.
RCCL compte aussi sur STX pour les aménagements de grand standing. Deux navires, deux fois plus petits que les Oasis et dont le financement doit encore être trouvé, se distingueront par leur grand confort dans la lignée des Queen-Mary-2 ou plus récemment de l’Europa 2 de chez Hapag Lloyd, proposant des suites à 15 000 € la semaine. Longs de 300 m sur 38 m de large, dotés de 1 450 cabines et pouvant emporter 2 900 passagers, ces navires représentent 11 millions d’heures de travail. La construction commencera à l’été 2016 et la dernière livraison se fera en 2020. « Il va falloir que ces commandes passent par de l’emploi nouveau, en CDI et par des salaires », réclame Joël Cadoret pour la CGT, tandis que les élus locaux insistent sur la nécessité alors qu’est signalé l’appel croissant à des travailleurs étrangers détachés, « que STX fasse directement appel à des hommes et des femmes de la région de Saint-Nazaire » . STX compte 2 400 salariés. Laurent Castaing a déja 50 recrutements en cours et annonce désormais un rythme de 100 embauches par an.