Une manière d’inciter l’État à participer au financement du projet à hauteur de 100 M€, et non 40 M€ comme estimé, alors que la Région apporterait 240 M€ et l’Europe entre 70 M€ et 130 M€ dans le cadre du plan de relance de la Commission européenne.
Calais Port 2015 prévoit de nouveaux terre-pleins (100 ha) gagnés sur la mer, l’aménagement de nouvelles zones logistiques et liaisons ferroviaires, la construction de quatres postes à quai supplémentaires (ferries et ro-ro) et d’un terminal croisières. L’investissement total porte sur environ 700 M€. Sa réalisation est attendue pour 2020.
Effet « douche froide »
L’information a fait l’effet d’une « douche froide » auprès de la communauté portuaire calaisienne. Tant chez les organisations syndicales – qui viennent de trouver un accord avec la Région et les porteurs du projet sur le volet social de la DSP – que de la Chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Opale (CCI-CO), gestionnaire des sites de Calais et Boulogne et porteuse du projet de DSP avec la CCI de région, Bouygues, l’investisseur financier, Meridiam et la Caisse des dépôts et consignations, entre autres.
En juillet, les conseillers régionaux avaient reporté l’adoption du projet de DSP pour poursuivre la négociation, sur le volet financier notamment. « Les accords entre investisseurs ou les délais légaux relatifs à l’appel d’offres rendent indispensable une décision avant la fin janvier », s’inquiète un élu calaisien. « Le délai pour négocier avec l’État est extrêmement serré. » Le président de Région se refuse à tout commentaire avant les prochains conseils portuaires de Calais et Boulogne, prévus le 8 décembre.