« L’association a été créée il y a quatre ans avec pour vocation de constituer un lobby auprès de la commission européenne. Elle regroupe tous les opérateurs de guichets uniques européens. À l’intérieur de cette association, il existe plusieurs ateliers. Puis la structure s’est ouverte à l’international. Nous travaillons par exemple avec l’OMI et l’ONU. L’an dernier, un comité de recherche a été créé. Il a la particularité de rassembler aussi bien des professionnels que des chercheurs et des universitaires. C’est la première fois qu’il se réunit ici au Havre », explique Pascal Ollivier, le directeur du développement chez Soget et actuel président du comité de recherche de l’IPCSA. L’objectif de cette réunion a notamment été de débattre de la manière dont les guichets uniques portuaires sont impliqués dans les mutations du commerce international et des échanges électroniques à l’horizon 2020.
Et les enjeux sont importants puisque depuis la conférence de Bali qui s’est tenue l’an dernier sur la facilitation des échanges commerciaux à travers le monde, les pays émergents ou en voie de développement devront disposer d’un guichet unique d’ici quatre ans. Un dispositif ambitieux qui, à terme, devrait améliorer la connectivité des ports et des États à travers le monde. Les opérateurs devront être en mesure d’aider les États en trouvant les solutions technologiques dans un cadre réglementaire.
Multiplier les échanges
Pour Richard Morton, le secrétaire général de l’IPCSA, le comité de recherche permet de multiplier les échanges et de créer un lien fort entre le monde académique, les administrations et les principaux opérateurs. Il permet aussi de travailler sur le long terme. « Un défi à relever, par exemple, est de savoir comment protéger la masse d’informations qui circule numériquement aujourd’hui à travers le monde », explique le responsable.
Tout au long de la journée, les membres du comité ont ainsi planché sur le Single Window, un système qui a pour but d’améliorer l’efficacité des échanges d’informations entre les États et les acteurs du commerce international. Ils ont également abordé des thématiques portant sur l’évolution du système douanier, la cyber-sécurité, les gouvernances portuaires ou encore la protection des données.