Fort-de-France, Calais et Long Beach ont un point en commun d’actualité: ils ont tous les trois subis des jours de grève. Encore! serait-on tenté de soupirer. Si à Calais et à Fort-de-France le mouvement a duré deux ou trois jours, la situation est bien plus préoccupante sur la côte Ouest du Pacifique. Reprenons ces différents événements. À Calais, les dockers ont entamé un mouvement pour alerter les autorités sur la possible suppression de 70 postes lors de la mise en place du projet de Calais 2015. Le trafic a continué malgré les perturbations. Un mouvement qui a duré une journée. À Fort-de-France, en Martinique, les dockers demandent une prime pour le déchargement des navires rouliers. Les autres trafics n’ont pas été touchés même si « le conflit a entraîné de lourdes pertes », selon Jean-Rémy Villageois, président du directoire du Grand port maritime de Martinique, parce que ce mouvement dure depuis le début du mois d’octobre. Sur la côte Pacifique des États-Unis, le mouvement est plus dur. Les négociations entre dockers et organisation patronale de la manutention se déroulent dans un climat tendu avec des arrêts de terminaux. Il a même été demandé à ce que Barack Obama intervienne pour dénouer la situation. En France, pas question de faire intervenir François Hollande, ni même Alain Vidalies, certainement par peur que cela n’envenime la situation plutôt que cela la résolve. Au final et pour une nouvelle fois, il faut en finir avec cette image du port français pénalisé par le social. En matière de congestion, de gestion du social, de coûts ou d’efficacité, la France n’a pas à rougir de ses ports. Arrêtons de se focaliser sur le feeder retardé de cinq minutes quand ailleurs les navires mères décalent leurs escales.
Édito
Une image à peine écornée
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