Le 12 novembre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a publié son rapport annuel World Energy Outlook. « La hausse de la demande énergétique mondiale connaît un ralentissement significatif », souligne l’AIE. Après s’être maintenue à plus de 2 % par an pendant les vingt dernières années, elle passe à 1 % par an après 2025, en raison des choix politiques et des prix pratiqués ainsi que d’une réorientation structurelle de l’économie mondiale vers les services et les secteurs industriels légers. La répartition mondiale de la demande énergétique connaît une transformation radicale, continue l’AIE. Si la consommation d’énergie est essentiellement stable dans la majeure partie de l’Europe, ainsi qu’au Japon, en Corée du Sud et en Amérique du Nord, elle augmente dans le reste de l’Asie ainsi qu’en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Un jalon est franchi au début des années 2030, lorsque la Chine devient le plus grand pays consommateur de pétrole alors que les États-Unis voient leur consommation d’or noir retomber à des niveaux oubliés depuis des décennies. Dans le même temps, l’Inde, l’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient et l’Afrique subsaharienne deviennent les moteurs de croissance de la demande énergétique mondiale. À l’horizon 2040, le mix énergétique mondial se divise en quatre parts d’importance presque égale: le pétrole, le gaz, le charbon et les sources d’énergie à faibles émissions de carbone. Les ressources ne sont pas une contrainte pendant cette période. Les choix politiques et les évolutions de marché entraînent une baisse de la part des combustibles fossiles, qui représentent un peu moins des trois quarts de la demande énergétique primaire en 2040. Toutefois, cette évolution ne suffit pas à enrayer l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie, qui augmentent d’un cinquième, menant à une trajectoire de hausse de la température moyenne mondiale de 3,6 °C à long terme, soit très loin du niveau de+ 2 °C recommandé notamment par le GIEC.
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Un mix énergétique mondial plutôt équilibré en 2040
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