Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, salue les progrès considérables accomplis par la Somalie et la communauté internationale à cet égard. Le chef de l’ONU a cependant exprimé sa préoccupation concernant le fait que, sans l’appui constant des forces navales internationales et les mesures d’autoprotection adoptées par le secteur des transports maritimes, la piraterie à grande échelle pourrait resurgir.
Le Conseil a précisé que les autorisations reconduites le 12 novembre en vertu du Chapitre VII de la charte des Nations unies, qui autorise l’usage de la force, s’appliquent « à la seule situation en Somalie », soulignant en particulier que la présente résolution « ne saurait être regardée comme établissant un droit international coutumier ».
Les membres du Conseil de sécurité ont demandé aux autorités somaliennes d’adopter « sans plus attendre » un ensemble complet de textes législatifs de répression de la piraterie et de droit maritime et de mettre en place des forces de sécurité chargées d’en assurer l’application, tout en continuant de développer, avec l’appui de la communauté internationale, la capacité d’enquête des tribunaux somaliens.
L’instabilité aggrave la piraterie, et réciproquement
« L’instabilité que connaît la Somalie est une des causes profondes du problème de la piraterie et des vols à main armée au large des côtes somaliennes et de sa perpétuation. À son tour, la piraterie aggrave l’instabilité en faisant entrer en Somalie une quantité considérable de liquidités qui viennent financer de nouvelles activités criminelles et alimenter la corruption », a affirmé le Conseil dans la résolution.
Une assistance internationale est actuellement fournie à la Somalie par l’opération Atalante de l’Union européenne, l’opération Ocean Shield de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) et la Force opérationnelle multinationale 151 des Forces maritimes combinées, sous commandement de la république de Corée et de la Nouvelle-Zélande.
La Communauté de développement de l’Afrique australe mène également des activités au large de la Somalie, et l’Union africaine sur le sol somalien. D’autres pays – notamment la Chine, l’Inde, la république islamique d’Iran, le Japon, la république de Corée et la Fédération de Russie – ont également déployé des missions dans la région pour combattre la piraterie.