D’après Haropa-Port de Rouen, le port normand a traité en 2013 un tonnage fluvial de 5,5 Mt, soit 1 % de moins qu’en 2012. Les vracs comptent pour 4,6 Mt, en retrait du fait de la fermeture de la raffinerie Petroplus. Aujourd’hui, la quasi totalité des volumes manutentionnés à Rouen est en lien avec les ports de l’amont: céréales, denrées alimentaires (principalement farine), produits pétroliers, charbon et autres ont une origine ou une destination dans la zone amont.
Des volumes sans cesse en progression
Rouen, grande forteresse pour les trafics céréaliers, draine des volumes sans cesse en progression dans tout le bassin parisien. De nombreux silos sont installés le long de la Seine, mais aussi sur l’Oise, la Marne ou encore l’Yonne. En début d’année est intervenue la modernisation de l’installation de Corbeil-Essonnes, une opération qui va conforter les expéditions vers la Seine aval. Le premier partenariat signé par le GIE Haropa était tout à fait significatif de la démarche puisqu’il s’appuyait sur Nogent-sur-Seine, l’un des principaux centres de l’agroalimentaire dans le bassin parisien. Les céréaliers rouennais souhaitent renforcer encore les échanges avec l’arrière-pays. « Nous attendons une augmentation du fluvial », explique Gilles Kindelberger, directeur des opérations chez Senalia. Il précise: « Il y a beaucoup de clients sur la Seine, mais aussi sur l’Oise, sur l’Aisne que l’on peut aller chercher en fluvial. » Les installations de réception fluviale de céréales ont été fortement modernisées aux silos rouennais ces derniers mois.
À côté du trafic céréalier, qui domine l’activité rouennaise, sont également actifs d’autres secteurs comme le charbon réexpédié depuis Grand-Couronne vers la région parisienne, ou encore les produits pétroliers (notamment à Port-Jérôme) sans oublier les matériaux de construction (chargements depuis les carrières alluviales ou les centres de transit).
Dernier « grand » trafic fluvial rouennais, les marchandises diverses ou conteneurisées. En 2013, Haropa-Port de Rouen a enregistré un trafic conteneurs de 89 000 EVP (+ 3 %). En dehors des échanges conteneurisés réalisés entre Rouen et Le Havre, très majoritaires, des transports réguliers sont réalisés avec l’amont, principalement Gennevilliers. Il faut également mentionner les transports fluviaux de matériel industriel et de colis lourds (acheminement de colis lourds depuis la région parisienne vers Rouen pour embarquement sur navires).