Gand est un port multimodal qui a affiché un trafic total de 48,2 Mt en 2013 (− 2,6 %), dont 25,95 Mt en océanique (− 1,3 %) et 22,2 Mt en fluvial (− 4 %). Si à l’issue du troisième trimestre 2014 le trafic maritime a enregistré une hausse de 1,3 %, le fluvial, par contre, est resté en baisse avec 16,3 Mt (− 3,7%). Il s’avère néanmoins que le transport par barges prend une importance grandissante au fil des années pour ce port. Les responsables de l’entreprise portuaire tablent sur une modification de la répartition entre modes du trafic avec l’hinterland en 2020, qui se présenterait comme suit: 50 % pour la voie d’eau, 35 % pour la route et 15 % via le rail. Cette évolution est facilitée par les initiatives du gouvernement de Flandre qui se traduisent par des investissements, soutenus par l’UE avec 1,5 M€, portant sur 6,5 km de quais le long du ring fluvial de Gand. L’optique à terme est évidemment de bénéficier de la réalisation de Seine-Escaut, qui permettra l’accueil de plus grandes unités.
Un secteur actif
La plupart des entreprises portuaires gantoises sont desservies par le secteur fluvial. L’entreprise la plus active est Euro-Silo qui assure la distribution de céréales en Belgique et dans le reste de l’Europe, soit près de 2 Mt expédiées par la voie d’eau. Outre des produits agricoles, le transport fluvial intervient pour des produits chimiques, des engrais, des carburants bio, des matériaux de construction, etc. La réalisation prochaine d’une centrale bio sur le site de Ghent Coal va manifestement générer d’autres trafics pour la voie d’eau.
Concernant les développements à venir, il y a ce projet d’une navette conteneurisée fluviale entre Gand et Anvers, pour laquelle un appel d’offres a été lancé. Pour l’autorité portuaire, cette initiative devrait à terme faire de Gand une plaque tournante de transbordement de conteneurs pour les ports d’Anvers, Zeebrugge, Rotterdam, mais aussi des régions du nord de la France.