Hisser le mode en atout concurrentiel

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Enjeu stratégique pour Rotterdam, l’acheminement de marchandises par voie fluviale est promis à un bel avenir et devrait prendre le pas sur le transport routier ces prochaines années dans le troisième port maritime européen. Les objectifs fixés sont ambitieux. Représentant aujourd’hui un gros tiers des transbordements avec quelque 100 000 bateaux accostant chaque année à Rotterdam, le fluvial (vrac et conteneurs) devrait s’arroger plus de la moitié du trafic à l’horizon 2035, selon les pronostics de la société d’exploitation du port.

Pénalisé par de fréquents engorgement des marchandises, le port néerlandais parvient difficilement à garder le rythme pour opérer les transbordements dans les temps, surtout par voie routière. De ce fait, la navigation fluviale apparaît un moyen de décongestionner l’activité afin de regagner des parts de marché face à la concurrence du voisin anversois.

Des installations dédiées au transport de fruits par bateau sont déjà opérationnelles dans la zone Maasvlakte 2. Parmi les projets de décongestionnement, l’ouverture en 2015 d’une plate-forme intermodale (« transferium ») à l’extérieur du port, destinée à délester l’acheminement routier. Objectif: 10 000 camions en moins par an dans un premier temps.

Sans surprise, un des axes de croissance privilégié est celui en direction des régions rhénanes allemandes. Comme la Betuwelijn pour le fer, la voie navigable entre Rotterdam et Duisburg est appelée à devenir une autoroute fluviale. « Cette connexion entre maritime et fluvial est cruciale pour le transport de la ferraille, du minerai de fer, du charbon, des produits chimiques et des conteneurs », affirme-t-on au siège de la société d’exploitation du port néerlandais.

Au-delà des infrastructures, l’un des outils mis en place par les Néerlandais pour « huiler » les connections fluviales et les impératifs logistiques est la plate-forme en ligne InlandLinks reliant une soixantaine de terminaux pour la plupart situés en Allemagne, en Belgique et aux pays-Bas (un terminal est situé en Pologne et un autre en Italie).

Son objectif est de donner un panorama complet des disponibilités logistiques en temps réel afin de répondre au plus vite aux besoins de toute la chaîne des intervenants. Propre à améliorer ses performances, Inland­Links devrait se doter de nouvelles possibilités technologiques d’ici peu.

Enfin, pour faciliter la construction de nouveaux terminaux, la société d’exploitation de Rotterdam n’hésite pas à acquérir elle-même des terrains situés à des emplacements stratégiques en vue de céder leur exploitation future aux acteurs des filières logistiques, dont le transport fluvial.

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