À l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité sur la piraterie au large de la Somalie, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Jeffrey Feltman, a souligné le 22 octobre les progrès réalisés contre ce fléau mais a jugé qu’il fallait aider la Somalie à développer ses institutions pour s’assurer que ces progrès perdurent.
« Les incidents de piraterie signalés au large de la Somalie sont à leur plus bas niveau de ces dernières années. La dernière fois qu’un grand navire commercial a été détourné, c’était il y a plus de deux ans », a souligné J. Feltman. « Mais ces progrès sont fragiles et réversibles. Il y a toujours des pirates qui tentent d’attaquer des navires et de les capturer pour obtenir une rançon », a-t-il ajouté.
Selon lui, il faut « s’attaquer aux conditions profondes qui favorisent la poursuite de la piraterie, notamment l’instabilité politique et le manque de moyens de subsistance alternatifs. » Le chef des affaires politiques des Nations Unies a estimé que l’effondrement de l’État en Somalie était au cœur du problème.
« Une réponse durable à la piraterie nécessite la présence d’une gouvernance efficace en Somalie fournissant des services de base à sa population et garantissant ses droits », a estimé J. Feltman, appelant la communauté internationale à continuer de soutenir le gouvernement somalien dans ses efforts pour développer ses institutions. S’agissant des poursuites judiciaires contre les pirates, il a estimé que les États qui les arrêtent ne devaient pas être les seuls à les poursuivre et que la communauté internationale devait continuer ses efforts pour faire en sorte que le « fardeau » soit partagé avec d’autres États. Surtout quand les tribunaux décident de relâcher les prétendus pirates, pourrait-on ajouter.