Rouen: les céréales montent en puissance

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La Seine est devenue au fil des années une voie royale pour les trafics de céréales. En 2013, leur volume sur l’ensemble de la Direction territoriale VNF du bassin de la Seine a totalisé 3,3 Mt, un chiffre en hausse de 18,7 %. En tonnes/kilomètres (t/km), il atteint 915,2 Mt/km (+ 15,8 %). Ainsi, les céréales occupent aujourd’hui la seconde position en tonnage pour le transport fluvial sur le bassin séquanien derrière les matériaux de construction.

À Rouen, l’acheminement fluvial des céréales représente aujourd’hui plus de 20 % des tonnages. D’une campagne sur l’autre, la répartition des pré-acheminements entre modes évolue, même si les grandes tendances demeurent stables. Ainsi, au cours de la campagne 2012/2013, le fluvial a représenté 23 % des apports, chiffre qui a marqué un léger retrait pour la campagne 2013/2014. Mais la volonté des acteurs de promouvoir ce mode est bien là.

Dans l’espace d’Haropa-Port de Rouen, trois entreprises interviennent au niveau des réceptions par voie fluviale, les groupes Senalia, Soufflet et Lecureur. Chez Senalia, Gilles Kindelberger, directeur opérationnel, explique: « Nous sommes en plein développement des modes alternatifs. En ce qui concerne le fluvial, nous avons réalisé depuis deux ans beaucoup d’investissements: il s’agissait essentiellement d’améliorer nos outils de manutention, un programme qui va se poursuivre jusqu’en juin 2015. À ce moment, nous disposerons de trois postes fluviaux pouvant réaliser des déchargements à la cadence de 400 t/h. » Aujourd’hui, Senalia traite environ 12 % de ses volumes en fluvial. « Nous attendons une augmentation du fluvial: il y a beaucoup de clients sur la Seine, mais aussi sur l’Oise, sur l’Aisne, que l’on peut aller chercher en fluvial. De plus, la qualité de la cale fluviale s’est beaucoup améliorée, avec des unités plus importantes. Jusqu’à 3 500 t. Nous espérons faire passer notre part fluviale de 12 % à 18/19 %. »

Pour le groupe Soufflet Socomac, le fleuve représente 47 % des volumes pré-acheminés. « Pour nous, le fleuve est une très bonne alternative à la route, mode aujourd’hui saturé », explique Frédéric Monchabon, directeur de Socomac Soufflet à Rouen. Les installations de réception fluviale du groupe Soufflet Socomac ont été récemment modernisées. « Aujourd’hui, nous disposons quasiment de deux appontements neufs. » Le silo Lecureur est également équipé pour réceptionner des céréales en fluvial, tandis que chez Simarex, une réflexion a été engagée sur ce mode.

Conteneurs: un secteur à redynamiser

Après avoir connu une croissance soutenue pendant plusieurs années, le trafic conteneurisé en Seine a marqué le pas l’année passée. D’après VNF, le nombre de conteneurs acheminés sur le réseau séquanien, tous trafics confondus, a totalisé 199 000 EVP (conteneurs de déchets exclus) contre 218 200 EVP un an plus tôt. Dans ce contexte, Haropa-Port de Rouen s’en sort pas trop mal puisque le port affiche un total de 89 500 EVP (+ 3 %). Pour l’année 2014, après un premier semestre en léger retrait, la situation semble s’améliorer avec une progression de 1 % à fin août.

Le mode fluvial est en mesure d’attirer d’autres types de flux, jusqu’alors utilisateurs d’autres modes. C’est ainsi que des études sont menées conjointement par Voies navigables de France (VNF), l’Union des industries chimiques (UIC), l’Union nationale de la fertilisation (Unifa), l’Ademe et Haropa pour développer l’usage du transport fluvial pour le secteur des engrais et des produits chimiques sur la Seine, mais aussi sur le réseau Nord-Pas-de-Calais.

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