Concernant les conteneurs, les terminaux du Grand port maritime de Rouen ne pratiquent pas la méthode du rendez-vous. Sur le site de Radicatel, la réception est permanente sans rendez-vous, dispositif que l’on retrouve également à Grand-Couronne, tant sur le site de Somap que sur celui de BLP Normande de Manutention.
Dans le domaine des produits pétroliers, Rubis-Terminal a mis en place un système de rendez-vous depuis quelques années. Jean-Philippe Laillé, directeur du site, explique: « Il concerne la première plage horaire dans la journée, c’est-à-dire de 4 h à 7 h du matin. Nous avions constaté un afflux de camions tôt dans la matinée et nous avons fait le choix de réguler ce flux pour rendre plus fluide les opérations. Les transporteurs peuvent effectuer deux ou trois tours dans la journée. Avec le système de rendez-vous sur la première tranche horaire, ils se trouvent bien répartis ensuite sur l’ensemble de la journée. Il faut savoir que nous accueillons jusqu’à 200 camions par jour. » Le système de réservation se fait via une application informatique sur internet. « Cela garantit que les chauffeurs arrivent au bon moment pour charger. »
Côté oléagineux, un système de rendez-vous est en place depuis de nombreuses années à l’usine de trituration Saipol. « Les transporteurs ou livreurs prennent des rendez-vous sur l’extranet de l’entreprise avec des tranches de 20 mn, explique Gilles Kindelberger, directeur opérationnel de Senalia, prestataire logistique pour Saipol. Ce système est respecté à 85 %. Le camionneur qui arrive à l’heure à son rendez-vous est certain d’être reparti dans les 40 mn, ce qui lui permet de prévoir le tour suivant. » Dans le domaine des céréales, Senalia a mis en place un système plus souple: « Nous connaissons notre capacité de réception journalière. Avec cette donnée, nous communiquons à nos livreurs combien de tonnages nous sommes en mesure de réceptionner. » Pour les origines les plus proches, Senalia mène une réflexion sur une éventuelle régulation sur les deux premières heures d’ouverture, en raison d’un afflux de camions sur cette tranche horaire.
Au silo Lecureur, l’accueil des camions est assuré par répartitions chez les fournisseurs. « Si nous avons besoin de X camions, nous répartissons ce nombre entre nos différents fournisseurs, ce qui permet de mieux gérer les flux. À leur arrivée sur notre site, les camionneurs s’enregistrent et sont appelés ensuite au déchargement », indique Patrick Chevalier, directeur de Lecureur Rouen. Des dispositifs proches sont utilisés chez les autres céréaliers rouennais.