Réclamée avec insistance depuis de longs mois par les professionnels du secteur du transport fluvial français, une « conférence ministérielle sur le fret fluvial » a été organisée le 13 octobre à Paris. La réunion a été conduite par des représentants du secrétariat d’État aux Transports et de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM). Alain Vidalies n’a pas pu être présent, convoqué par le président de la République pour une réunion de travail sur Ebola, a indiqué son représentant Marc Borel, chargé de délivrer le message du secrétaire d’État aux Transports. Il a été précisé que l’objectif de la conférence et des étapes suivantes était de « lever les obstacles complexes à la progression et à la modernisation du transport fluvial, de renforcer la compétitivité des entreprises du secteur et d’apporter des solutions durables dans un contexte de contraintes budgétaires de l’État ». Celles-ci devraient conduire à cesser le versement de toute forme d’aide au transport fluvial et combiné, sans doute à partir de 2017. L’élaboration des solutions doit privilégier « le dialogue, la concertation et la volonté » de tous les acteurs concernés aussi bien ceux du fluvial que du maritime. Ces derniers, représentants des chargeurs, des opérateurs de transport fluvial, des armateurs maritimes, des sociétés de manutention, des logisticiens et des ports ainsi que les services de l’État, ont déjà été mis à contribution dans des tables rondes organisées entre fin juin et début octobre, axées sur les bassins Seine et Rhône-Saône sous la conduite des préfets Philizot et Carenco. Ces derniers ont présenté un rapide bilan des tables rondes, évoquant l’aide à la pince, les THC, les conditions d’exploitation dans les ports maritimes, le rôle de ces derniers, la structuration de la profession fluviale, etc.
Une nouvelle réunion au printemps
La conférence ministérielle s’est achevée sur les étapes à venir, soit la création de « trois groupes de travail sur les thèmes structurants du transport fluvial », à savoir « adaptation de l’offre à la demande, organisation de la chaîne logistique et amélioration de la compétitivité ». Ces trois groupes sont « chargés de faire des propositions globales, cohérentes et opérationnelles ». Une nouvelle conférence est prévue au printemps 2015 pour présenter le résultat du travail des trois groupes et leurs feuilles de route respectives qui serviront de base pour l’établissement d’une stratégie globale pour « redonner au transport fluvial sa compétitivité ».