« Les conditions nécessaires à la réalisation du plan GNL porté par Brittany Ferries ne sont pas aujourd’hui réunies », indique un communiqué publié le 13 octobre par l’armement breton. Lancé depuis le début de l’année dans un plan de transition écologique, l’armement s’était engagé à installer des épurateurs de fumée sur trois navires, à convertir trois ferries à une propulsion au GNL et à construire un navire neuf uniquement au GNL. Mais ces deux derniers projets ont finalement été suspendus.
« Double peine »
Ce plan ne pouvant se faire sur une période courte, l’utilisation pendant plusieurs mois de gasoil avant l’entrée en service des nouveaux investissements est « une double peine pour nous », a déclaré Jean-Marc Roué, président du conseil de surveillance de Brittany Ferries. Faute d’une exemption sur l’application des règles de l’annexe VI de Marpol, l’armement devra absorber un surcoût trop important. « J’ai donc décidé de suspendre le volet GNL de notre plan de transition écologique. Cette décision est prise avec beaucoup de regrets et de lassitude. Des scrubbers seront installés sur les trois navires initialement prévus pour être convertis au GNL. Il s’agit malgré tout d’un investissement qui s’élève à 70/80 M€ », continue Jean-Marc Roué.
L’armement risque donc de connaître des journées difficiles en cette fin d’année. En conservant une partie de son investissement par la mise en place de scrubbers sur ses navires, Brittany Ferries va disposer d’une flotte réduite. Que deviendront les autres navires? L’avenir de l’armement est en jeu et, par voie de conséquence, de nombreux emplois pour la filière maritime française.