La Pemex, compagnie publique mexicaine chargée de l’exploitation du pétrole, a lancé un programme de rénovation de sa flottille. Six remorqueurs étaient déjà en chantier, la construction d’un septième a démarré le mois dernier. Leur construction se fait dans plusieurs chantiers navals: un remorqueur dans celui de la Marine nationale mexicaine à Coatzacoalcos, quatre dans les ateliers navals du golfe, TNG, tous deux sur le golfe du Mexique, et deux autres dans ceux de la Seni à Mazatlán, sur la côte Pacifique. Trois autres remorqueurs sont encore programmés. L’entrée en service des sept premiers est prévue en 2015.
Au-delà de cette flotte de service, c’est toute la stratégie de construction de la Pemex qui vient de changer d’orientation. Le premier signe fort en a été le rachat, à la fin 2013, de 51 % des parts des chantiers navals Barreras, de Vigo en Espagne. La Pemex s’est simultanément engagée à transférer la technologie espagnole aux chantiers navals mexicains pour relancer la fabrication de navires au Mexique.
Navire hôtel construit en Espagne
Cette politique est totalement nouvelle au sein de la Pemex. Au cours des vingt dernières années, en effet, la compagnie publique considérait que faire appel à la construction navale mexicaine aurait été une manière de la subventionner. Elle préférait s’adresser à l’international pour le renouvellement de sa flotte, en comptant sur la concurrence extérieure pour obtenir les prix les plus avantageux et préserver ses propres intérêts. La vision a changé et l’entreprise veut désormais s’appuyer sur les chantiers navals qu’elle possède désormais en Espagne pour la construction de ses navires les plus grands et relancer ceux du Mexique grâce à la technologie acquise en Espagne.
Les ateliers espagnols Barreras ne sont pas en reste. Ils construisent actuellement pour la Pemex un hôtel flottant, un « flotel », de 131 m de long et 27 m de large. Il servira au logement des employés des plates-formes pétrolières dans le golfe du Mexique, avec une capacité de 700 personnes. Il sera également équipé de deux grues de 15 t, d’un héliport et d’une passerelle télescopique pour l’accès à la plate-forme pétrolière. Sa livraison est annoncée pour juillet 2016.