Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé le 26 septembre le début de la construction du projet de canal à grand gabarit Seine-Nord en 2017 pour une fin prévue en 2022/2023. Depuis ce jour, pas une réunion du monde maritime et fluvial sans que ce projet ne revienne sur le tapis. Et qui financera? Quelle sera la part de l’Europe? Même Frédéric Cuvillier, ancien secrétaire d’État aux Transports, y a été de son commentaire lors de la présentation de son " ouvrage ". Une annonce qui réjouit de nombreux opérateurs. L’organisation des chargeurs français, celle des commissionnaires (TLF), les armateurs fluviaux et les bateliers voient dans ce discours une étape essentielle vers la réalisation de ce projet. Un peu à la manière d’Uderzo dans Asterix, " toute la Gaule est derrière Manuel Valls pour ce canal sauf des irréductibles Normands ". Faire Seine-Nord sans avoir créé le système permettant à Port 2000 d’accueillir directement des barges n’est pas raisonnable. Une écluse, une chatière ou un quai à la place des dépôts pétroliers de la CIM sont autant de solutions qui permettraient au Havre, à Rouen et à Paris d’être opérationnels sur ce corridor. Manuel Valls a annoncé Seine-Nord sans se préoccuper de la position des terminaux conteneurs maritimes de la Seine. Il l’a d’ailleurs déclaré, Seine-Nord permettra de relier les " ports belges à l’Île-de-France ". Ne l’appelez plus Seine-Nord mais dites plutôt Nord Europe-Paris. À vouloir être européen, le gouvernement français en oublie ses ports.
Édito
Appelez-moi Nord-Seine
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