Le 26 septembre, le Premier ministre Manuel Valls a exprimé " la volonté du gouvernement d’engager la réalisation du canal à grand gabarit Seine-Nord Europe (SNE), enjeu économique décisif pour la France et le nord du pays ". Il a confirmé " la détermination du gouvernement à remettre un dossier de demande de financement à l’Union européenne " (UE). La notification de ce dossier doit avoir lieu au plus tard en février 2015. Elle permettrait au projet d’être éligible à un financement européen à hauteur de 40 % dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) pour la période 2014-2020. Étant donné que SNE répond aux priorités de l’UE en matière d’infrastructures: suppression d’un goulet d’étranglement, renforcement de l’interopérabilité, établissement de liaisons manquantes, amélioration des tronçons transfrontaliers. Sachant que le coût des travaux pour réaliser SNE est évalué entre 4,5 Md€ à 4,8 Md€.
" La France sera au rendez-vous "
" L’objectif est que le chantier commence en 2017 et s’achève en 2023 ", a indiqué Manuel Valls en ajoutant que SNE " est une opportunité exceptionnelle que nous devons saisir. La France sera au rendez-vous ". Le Premier ministre s’est exprimé sur SNE lors d’un déplacement à Arras et suite à une réunion sur le projet avec les élus locaux. Cette déclaration de Manuel Valls était attendue par l’ensemble des acteurs politiques et économiques, comme précisé le 25 septembre par l’Association Seine-Nord Europe réunie à Cambrai. Du côté des réactions à cette annonce, Frédéric Cuvillier, secrétaire d’État en charge des Transports de mai 2012 à septembre 2014, a remercié le Premier ministre pour son hommage au travail qu’il a réalisé pour redonner crédibilité et chance à ce projet. « Cette annonce confirme, si besoin était, l’engagement sans faille qui a été le mien depuis 2012 pour permettre à ce projet structurant de trouver l’ensemble des conditions permettant sa réalisation », a déclaré Frédéric Cuvillier, en tant que député-maire de Boulogne-sur-Mer. Le 29 septembre, dans un communiqué, les fédérations professionnelles représentatives du transport fluvial de la logistique et de l’industrie, soit le Comité des armateurs fluviaux (CAF), la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF) et Transports et logistique de France (TLF) « ont pris acte avec satisfaction de la décision du gouvernement de lancer Seine-Nord ».