Le Ghana et la Côte d’Ivoire vont recourir à l’arbitrage d’un tribunal des Nations unies pour trancher leur conflit sur la frontière maritime entre les deux pays producteurs de pétrole, a annoncé le 25 septembre le procureur général ghanéen à l’AFP. Cette frontière maritime traverse un gisement de pétrole offshore que les deux pays souhaitent exploiter, mais son tracé exact est remis en question. Après des mois de vaines négociations, le Ghana a décidé de porter plainte contre son voisin au titre de la convention des Nations unies sur le Droit de la mer, a déclaré le procureur général Marietta Brew Appiah-Oppong, qui n’a cependant pas précisé devant quelle juridiction de l’ONU. " La solution la plus amicale consiste à demander à un arbitre impartial de régler le problème pour nous ", a ajouté Marietta Appiah-Oppong. Le Ghana comme la Côte d’Ivoire ont assuré que cette plainte ne modifierait pas les relations entre les deux pays, qui représentent respectivement les 2e et 3e économies de l’Afrique de l’Ouest. " Les deux pays discutent et continueront à discuter ", a assuré Bruno Koné, porte-parole du gouvernement ivoirien à Abidjan. " Nous sommes voisins et sommes condamnés à nous entendre. " Gros producteur d’or et de cacao, le Ghana a commencé en 2010 à exploiter ses ressources pétrolières dans les champs offshore de l’Ouest, qui produisent environ 100 000 barils par jour. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, aspire à renforcer sa production de pétrole offshore tout en relançant ses secteurs agricole et minier.
7 jours en mer
Arbitrage demandé entre le Ghana et la Côte d’Ivoire
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