Le virus Ebola a plongé l’Afrique dans une crise sanitaire. Sur les 5 000 cas officiellement détectés, 2 500 personnes sont mortes. L’Afrique meurt tous les jours de ce virus. Il n’est pas exagéré de parler d’une crise Ebola qui dépasse le sanitaire pour se répandre sur l’économique. D’abord, le système de santé de certains pays africains périclite en raison de la propagation du virus. Dès la fin du mois d’août, les armateurs ont pris la mesure de cette crise en annulant des escales dans certains pays. En Europe, La Rochelle veut se prémunir contre une contamination en imposant des mesures sanitaires. La même attitude est adoptée par des gouvernements africains qui ferment leurs frontières. Derrière cette crise sanitaire grave et douloureuse pour le peuple africain se profile une crise économique d’une ampleur sans précédent. Les organisations internationales, à l’image de l’Union africaine et de la Banque mondiale, appellent les pays à lever la fermeture des frontières, avec des mécanismes de surveillance. Pour la Banque mondiale, cette épidémie provoque un « facteur peur ». Touchant déjà des États pauvres, cette crise pourrait se répandre à d’autres économies du continent et mettre un terme à la croissance. Ebola est mortel, mais il ne faut pas tomber dans une panique inconsidérée sans verser non plus dans une politique de l’autruche à ignorer les conséquences de cette épidémie. Le Journal de la Marine Marchande s’associe à la douleur des peuples africains et leur assure tout son soutien.
Édito
Ebola: crise sanitaire et économique
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