À l’occasion du sommet international sur le climat organisé par les Nations unies à New York le 23 septembre, l’International Chamber of Shipping (ICS) a dévoilé les résultats d’une étude de l’Organisation maritime internationale (OMI) selon laquelle « les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime mondial ont diminué de 20 % entre 2007 et 2012 ». D’après l’étude, « l’industrie du transport maritime mondial aurait produit seulement 2,2 % des émissions totales de gaz à effet de serre de la planète en 2012, comparativement à 2,8 % en 2007 ». Peter Hinchliffe, secrétaire général de l’ICS, a aussi précisé que « la dernière étude de l’OMI, qui utilise la localisation par satellite, suggère qu’il y a eu une réduction significative des émissions absolues de CO2 des navires ». Ce résultat serait la conséquence de « l’introduction de mesures d’efficacité opérationnelle au sein de toutes les flottes » comme le recours à des vitesses plus lentes et l’entrée en service de nombreux navires avec une conception privilégiant l’efficacité énergétique.
Pour Peter Hinchliffe, le recul des émissions de CO2 par tonne de marchandises transportées par kilomètre par les navires est encore plus impressionnant que la diminution des émissions de GES, « parce que le trafic maritime mondial a continué de croître » au cours de la période observée. Celui-ci est passé d’un peu plus de 8 Mt en 2007 à plus de 9 Mt en 2012, soit une progression de 14 %. Tous les résultats de l’étude doivent être examinés par le Comité de la protection du milieu marin de l’OMI en octobre. Selon l’ICS, il est probable que l’industrie du transport maritime s’engage sur de nouvelles réductions des émissions de CO2, en partenariat avec l’OMI. Sachant que « ce secteur est actuellement le seul à avoir des règlements mondiaux obligatoires pour réduire les émissions de CO2, entrés en vigueur en 2013 », rappelle l’ICS. De son côté, Peter Hinchliffe a assuré: « L’industrie du transport est pleinement consciente que les gouvernements attendent des améliorations et encore plus d’efficacité concernant la réduction des émissions de CO2 dans l’avenir. C’est aussi l’intérêt des professionnels du transport maritime de s’engager sur ce chemin, compte tenu du coût déjà très élevé des soutes qui devrait fortement augmenter avec les nouvelles règles sur le soufre » devant entrer en vigueur prochainement.